Richemont gagne plus d'1% à 110,3 francs suisses à Zurich. Le géant du luxe se distingue au sein d'un secteur européen du luxe mal orienté. Selon Bloomberg, le propriétaire de Cartier et IWC a obtenu le soutien du cabinet américain de conseil aux investisseurs ISS contre le fonds activiste Bluebell. Une bonne nouvelle pour son président Johann Rupert. Le milliardaire sud-africain affronte depuis début juillet la pression de Buebell.

Lors de l'assemblée générale annuelle du 7 septembre, le fonds souhaite faire élire son candidat Francesco Trapani, ancien directeur de la marque de luxe italienne Bulgari et cofondateur de Bluebell au conseil d'administration.

Le fonds activiste s'insurge contre la gouvernance de Richemont. Il regrette que les propriétaires d'actions A, celles qui sont cotées en Bourse et " représentent 90,1 % des intérêts économiques du groupe ", ne disposent d'aucun représentant au conseil d'administration. Avec 9,1 % du capital (les actions B) et 51 % du droit de vote, Johann Rupert détient tous les pouvoirs.

Le 8 août dernier, le milliardaire sud-africain a demandé à ses actionnaires de s'opposer à l'élection de Francesco Trapani en raison de sa proximité avec LVMH, qui détient désormais Bulgari.

Une allégation réfutée par Bluebell le 16 août. Dans un communiqué, le fonds estime que les raisons indiquées par Johann Rupert, contre la désignation et la nomination de Francesco Trapani sont spécieuses et déraisonnables, Francesco Trapani ayant cessé d'occuper "tout poste de direction, d'administration et de conseil" chez LVMH en 2016. Affaire à suivre…