Richemont a terminé son exercice 2011/2012, clos le 31 mars dernier, sur un résultat net de 1.540 millions d'euros (2,76 euros par action), en hausse de 43% sur un an. Le dividende proposé sera relevé de 22% à 0,55 franc suisse. En Bourse de Zurich, l'action Richemont salue ce matin cette publication en prenant 4% à 55,5 francs suisses.

Le groupe de luxe basé en suisse, contrôlé et dirigé par le sud-africain Johann Rupert, avait sur l'exercice enregistré des ventes de 8,87 milliards d'euros, en croissance de 29% en données publiées et de 30% à changes constants.

La région Asie-Pacifique, la plus dynamique, représente maintenant 42% du chiffre d'affaires, indique le détenteur des marques horlogères ou bijoutières Baume & Mercier, Piaget, Vacheron-Constatin, Cartier, Jaeger-LeCoultre ou Roger Dupuis, sans oublier les bagages Lancel et les armes de chasse Purdey.

Du côté du compte d'exploitation, le résultat opérationnel a bondi de 51% à 2.040 millions d'euros, soit une copieuse marge de 23% contre 19,7% un an plus tôt. Les dépenses opérationnelles nettes n'ont effectivement progressé que de 19% parallèlement, même si celles de communication ont décollé de 23% à 10% des ventes.

Le cash-flow opérationnel a atteint 1,79 milliard d'euros, contre 1,70 milliard un an plus tôt.

Du côté du bilan, la position de trésorerie nette du groupe a augmenté de 595 millions d'euros à 3.184 millions d'euros, ce qui représente quelque 6,10 euros par titre, ou 7,3 francs suisses environ.

La division horlogère comme les maisons de joaillerie ont atteint 'des ventes et des résultats record', souligne le groupe, 'en dépit de la vigueur relative du franc suisse et la hausse des coûts des métaux précieux et des entrants'.

Du côté des instruments d'écritures, Montblanc continue à progresser, quand la filiale de vente de vêtements haut de gamme en ligne Net-a-Porter affiche toujours 'une croissance supérieure à celle du groupe'.

En guise de perspectives, Richemont indique qu'en avril, soit le 1er mois de son exercice 2012/2013, son chiffre d'affaires s'affichait en hausse de 29% en données publiées, soit +20% à changes constants.

'Nous sommes conscients de l'instabilité de l'environnement économique, particulièrement en zone euro', indique la direction. Cependant, le groupe ajoute que ses investissements se portent surtout sur l'accroissement de ses capacités de production et l'extension de son réseau de vente au détail. Les ouvertures de boutique seront concentrées sur les marchés de croissance et les destinations les plus touristiques, soit grosso modo les pays émergents.

Johann Rupert fait donc part d'un 'optimisme prudent' quant à l'avenir.

Du côté des bureau d'études, Aurel BGC salue 'des résultats très supérieurs aux attentes' et signale une accélération de la croissance au 4ème trimestre et la tendance 'encourageante' constatée en avril. Son conseil sur la valeur est relevé de 'vendre' à 'conserver', l'objectif de cours (50 francs) étant placé sous revue.

Chez Bryan Garnier, on constate aussi 'l'absence de ralentissement en fin d'exercice', le conseil d'achat et la cible de 64 francs étant maintenus.


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