Cette réorganisation devrait supprimer l'un des six membres du groupe dit des "Big Six" du secteur de la distribution électrique en Grande-Bretagne, auquel appartient EDF, qui souffrent de la concurrence de nouveaux entrants plus agiles pour répondre aux besoins des consommateurs et du récent plafonnement des prix réglementés de l'électricité.

E.ON prévoit de gérer les comptes des clients particuliers et des PME de Npower à partir de sa propre plate-forme.

L'activité auprès des entreprises industrielles et commerciales, la seule rentable, sera placée dans une entité distincte et le président du directoire d'E.ON, Johannes Teyssen, a déclaré que le groupe allemand allait réfléchir à ses options la concernant, laissant ainsi entendre qu'elle pourrait être vendue à terme.

Le reste des activités de Npower sera fermé.

Ce plan entraînera la disparition de 4.500 emplois, estime le syndicat britannique UNISON, soit près de 80% des effectifs de Npower.

"Le marché britannique est très difficile depuis des années", a dit Johannes Teyssen. "Le ratio de pertes d'abonnés est élevé, les marges sont faibles et les plafonnements de prix introduits cette année ont exacerbé la situation. Aucune entreprise présente ici n'a été épargnée par ces difficultés."

E.ON a hérité de Npower dans le cadre du vaste échanges d'actifs avec RWE qui a bouleversé le secteur de l'électricité en Allemagne. Cette opération, annoncée en mars 2018, a fait d'E.ON un groupe spécialisé dans les réseaux et la distribution.

Le titre E.ON gagnait 1,12% vers 10h30 GMT en Bourse de Francfort, plus forte hausse de l'indice Dax, lui-même en recul de 0,12% au même moment.

(Christoph Steitz et Tom Käckenhoff; version française Bertrand Boucey, édité par Jean-Michel Bélot)