Son président John Elkann - un descendant de la famille Agnelli qui est le principal actionnaire de Fiat Chrysler - a aussi déclaré lors de l'assemblée générale des actionnaires que les Agnelli étaient prêts à prendre des "décisions audacieuses et créatives" pour assurer un avenir solide et attrayant au constructeur automobile italo-américain.

A la Bourse de Milan, l'action Fiat Chrysler gagnait plus de 2% peu avant la clôture, faisant ressortir une capitalisation de 21,5 milliards d’euros.

FCA, a ajouté John Elkann, entend jouer un rôle dans l'ère "nouvelle et passionnante" du secteur automobile, marquée par la montée en puissance de motorisations "propres" et le bouleversement des formes de mobilité (partage de véhicule, conduite autonome).

Fiat Chrysler est à nouveau depuis plusieurs semaines au coeur de spéculations de fusion dans un secteur où la taille permet toujours d'importantes économies d'échelle pour financer des investissements technologiques de plus en plus lourds.

La famille Peugeot, l'un des trois actionnaires de référence du Groupe PSA, a dit le mois dernier qu'elle soutiendrait une nouvelle acquisition si une opportunité se présentait, évoquant FCA comme une option possible.

Les médias ont aussi récemment évoqué un intérêt de la part du groupe Renault.

DIVIDENDES RÉGULIERS

"Malgré des difficultés commerciales dans certaines régions qui ont marqué la deuxième partie de 2018 et persisté dans la première partie de cette année, nous prévoyons une amélioration significative au second semestre de 2019", a dit John Elkann.

L'administrateur délégué Michael Manley, qui a pris ses fonctions en juillet dernier à la mort de Sergio Marchionne, a ajouté que les performances opérationnelles du groupe cette année dépasseraient les résultats record de 2018.

En février, la publication de prévisions de bénéfice d'exploitation et de cash-flow opérationnel disponible plus faibles que prévu pour 2019 avaient suscité des doutes quant aux objectifs à long terme du groupe.

Michael Manley s'est efforcé de convaincre les actionnaires que les objectifs pour 2020, fixés par Sergio Marchionne, étaient toujours réalisables.

"Je suis convaincu que nous tiendrons nos objectifs avec succès cette année", a-t-il déclaré.

Il a ajouté qu'il s'attendait à une performance toujours forte en Amérique du Nord, principal moteur de rentabilité du constructeur automobile où il réalise près de 80% du bénéfice de ses activités principales, avec des marges plus élevées par rapport à l'année dernière.

Des marges plus faibles en Amérique du Nord au dernier trimestre 2018 avaient suscité des inquiétudes quant à un ralentissement de la demande aux Etats-Unis, où FCA doit également faire face à une vive concurrence dans les segments essentiels des SUV et des pick-up.

Michael Manley a déclaré que le cash-flow libre opérationnel serait de plus de 1,5 milliard d'euros cette année, en baisse par rapport à l'année dernière en raison de la hausse des dépenses d'investissement.

Il a également dit qu'il avait pour objectif d'assurer des dividendes réguliers. Le groupe a versé 0,65 euro par action aux investisseurs sur les résultats de 2018, son premier dividende en 10 ans.

(Benoit Van Overstraeten et Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

par Giulio Piovaccari