Le monde de l'industrie automobile tel que nous le connaissons serait-il en passe de subir une révolution ? Avec la cession de Chrysler et d'Opel, la faillite officielle de General Motors et le changement de direction au sein de PSA Peugeot Citroën, certains observateurs n'ont pas manqué de le supposer.

Dimanche dernier, le juge américain des faillites a confirmé la prise de contrôle de Chrysler à « zéro coût ». John Elkann, le jeune vice-PDG de Fiat, et son Directeur Général, Sergio Marchionne, entreront à hauteur de 20% dans le capital de la firme américaine, aux côtés du syndicat UAW (à 68%), du Canada et des Etats-Unis (à 12%).

Une fois que les dettes du constructeur fondé en 1925 par Walter Percy Chrysler auront été apurées, le groupe italien montera probablement jusqu'à 35% et assurera la gestion de la nouvelle société : Chrysler Group LLC.

« Cette décision donne les moyens au "nouveau Chrysler" d'émerger avec succès de la faillite pour se transformer en une compagnie nouvelle, plus solide et compétitive », a déclaré Barack Obama, qui aura engagé près de 13 milliards de dollars d'aide avec le concours de son voisin canadien, pour offrir un avenir à Chrysler.

Toutefois, faute d'avoir obtenu la reprise d'Opel, les dirigeants de Fiat devront définir une nouvelle stratégie pour consolider leur présence en Europe et en Amérique du Sud. Le gouvernement allemand a en effet préféré le canadien Magna pour reprendre le constructeur allemand.

À l'instar de Fiat dans Chrysler, Magna deviendra actionnaire d'Opel à hauteur de 20%, dans un ensemble regroupant le britannique Vauxhall, la banque russe Sberbank, le constructeur automobile GAZ et les salariés de l'entreprise.