La stratégie voulue par John Elkann a été actée en septembre dernier par les actionnaires ; le groupe Fiat a scindé ses activités en deux branches distinctes. La première regroupe désormais l'ensemble des marques « grand public » (Lancia, Alfa Romeo, ...), la seconde vise à faire évoluer la division « Business to business » (camions et machines agricoles, véhicules commerciaux, ...) dans un cadre spécifique.

Fermement décidé à conserver son indépendance, le jeune milliardaire, qui a pris les commandes de l'ex empire Agnelli, entend maintenant s'attacher à faire grandir son groupe. Pour ce faire, il souhaite notamment monter au capital de Chrysler. De 20% aujourd'hui, Fiat pourrait détenir 35% d'ici 2013, voire 51% par la suite, sous réserve que les conditions fixées par le gouvernement américain aient été respectées.

Outre l'obtention d'accords des autorités concernant la production d'un moteur et d'un véhicule nouveaux sur le sol des Etats-Unis, la firme italienne devra veiller à ce que les prêts accordés à Chrysler aient été préalablement remboursés et que les ventes réalisées par cette dernière à l'international aient dépassé 1,5 milliard de dollars.

Ultime étape à franchir pour espérer s'emparer du constructeur américain : payer le prix réclamé. Le montant sera fixé en fonction de la situation boursière de Chrysler et donc de son hypothétique retour à Wall Street.