MILAN, 31 janvier (Reuters) - La baisse des ventes d'automobiles en Europe en 2012 doit conduire Fiat à repenser sa stratégie, a déclaré mardi John Elkann, président du constructeur italien.

S'exprimant à la veille de la publication des résultats 2011 du groupe, dans laquelle pourraient être inclue une révision à la baisse des objectifs 2012, il a déclaré que la crise de la dette de la zone euro était encore "plus grave" que la crise financière de 2008, qui avait conduit au partenariat de Fiat avec Chrysler.

Selon la copie du discours prononcé devant le Collège des ingénieurs à Munich, John Elkann déclare que la crise de 2008 avait obligé Fiat à se réinventer et que le rapprochement avec Chrysler avait permis à la société de devenir "tellement plus solide à mesure que nous sortions de la crise".

"Et, au moment où les choses paraissaient se stabiliser, arrive 2011 avec une crise encore plus grave et des marchés européens à un nouveau creux en termes de ventes d'automobiles", poursuit-il.

Notant que les Italiens achetaient moins de voitures cette année qu'en 1985, il déclare que cette évolution "nous oblige à repenser une nouvelle fois, de manière très prudente, ce que nous pouvons faire et comment nous allons avancer".

Lors du salon de Detroit début janvier, Sergio Marchionne, administrateur délégué de Fiat, a déclaré que le groupe était ouvert à un troisième partenaire pour atteindre son objectif pour 2014. (voir ) et )

Fiat a annoncé le 5 janvier être monté à 58,5% dans le capital de Chrysler. (Jennifer Clark, Benoit Van Overstraeten pour le service français)