Les négociations s’intensifient entre Renault (+0,96%) et Fiat Chrysler (-1,07%) concernant une potentielle fusion entre égaux. Face aux remarques du camp français, Fiat Chrysler (FCA) pourrait améliorer son offre de fusion initiale, selon Reuters. Contacté par AOF, Renault n'a pas souhaité faire de commentaires. Une communication du Conseil d’administration du groupe au losange est néanmoins attendue demain. L’ouverture de négociations exclusives pourrait être de la partie.

L'ultimatum lancé vendredi par le camp italien dans les colonnes des Echos (" une offre à prendre ou à laisser ") n'a pas plus. Cela aurait conduit Bercy à multiplier les contacts, ce week-end, auprès de John Elkann (président de la holding de la famille Agnelli Exor, qui contrôle 29% de FCA) et Jean-Dominique Senard (président de Renault), rapporte les Echos.

Le premier problème porte sur la valorisation retenue par Fiat Chrysler dans son offre. Cette valorisation se base sur le cours de Bourse du 24 mai dernier, qui représentait un plus bas de 5 ans pour le français. Des discussions portant sur un dividende spécial pour les actionnaires de Renault seraient ainsi en cours, selon Les Echos et Reuters.

L'Etat français, qui détient 15% de Renault, souhaite par ailleurs de meilleures garanties sur le maintien de l'emploi. Si FCA a assuré qu'il n'y aurait aucune fermeture d'usines, Bercy souhaiterait pouvoir aller au-delà des promesses.

" Ils ont travaillé sur des documents contraignants en la matière, y compris avec des pénalités financières, et sur une durée allant au moins au delà de 2022 ", explique une source citée par Les Echos.

Enfin, la question de la gouvernance du nouvel ensemble n'est pas non plus oubliée. Un ticket John Elkann, à la présidence, et Jean-Dominique Senard, à la direction générale, est régulièrement évoqué. Cette gouvernance pourrait être actée pour au moins quatre ans, selon Les Echos.

Enfin, une offre améliorée de FCA pourrait prévoir d'installer le siège social des activités opérationnelles du groupe fusionné en France et d'accorder à l'État français un siège à son conseil d'administration, selon Reuters.

Valeurs citées dans l'article : Renault, Fiat Chrysler Automobiles