Pour préparer le virage de l’électrique, John Elkann, président d’Exor et de Ferrari, dont il est le premier actionnaire, a choisi de mettre à la tête du constructeur de voitures de luxe, un spécialiste des semi-conducteurs, Benedetto Vigna. En Bourse, l’action Ferrari recule de 2,13% à 214,17 dollars à Wall Street car le nouveau dirigeant ne possède pas d'expérience directe dans les secteurs du luxe et de l'automobile.

Benedetto Vigna prendra le volant de la firme de Maranello le 1er septembre après avoir passé 26 dans chez STMicroelectronics où il dirigeait la plus importante et la plus rentable des divisions, Produits Analogiques, MEMS et Capteurs (AMS). Le groupe franco-italien est le cinquième plus important fournisseur de puces pour le secteur automobile.

John Elkann était directeur général par intérim de la plus célèbre société italienne depuis le départ de son directeur général, Louis Camilleri, pour raisons personnelles. Il avait pris la tête de Ferrari en 2018.

" Sa connaissance approfondie des technologies à l'origine d'une grande partie des changements dans notre secteur, ainsi que ses compétences avérées en matière d'innovation, de création d'entreprise et de leadership, renforceront encore Ferrari et son histoire unique de passion et de performance, dans l'ère passionnante qui s'annonce ", a déclaré John Elkann, président de la firme de Maranello.

Si cette dernière propose déjà des modèles hybrides, elle projette de présenter son premier bolide électrique en 2025.

" Avec cette nomination, Ferrari envoie un message fort : l'innovation technologique et le leadership sont aussi importants que la marque et la communication ", explique UBS. Il ajoute que du fait de l'électrification, le contenu technologique des voitures va devenir un facteur de différenciation important. L'analyste souligne l'expérience et la réputation de Mr Vigna en tant qu'innovateur. Détenteur d'un diplôme en physique subnucléaire de l'université de Pise, il a déposé plus de 200 brevets dans le domaine du micro-usinage.