En hausse de 2,59% à 55,08 euros, Renault a signé lundi la deuxième plus forte progression du CAC 40, soutenu par des informations de presse. En premier lieu indique Reuters, le constructeur français, tente, de son proche chef, d'amadouer le président du groupe Fiat-Chrysler et héritier de l'empire Agnelli, John Elkann, pour qu'il accepte de reprendre les discussions en vue de créer le troisième constructeur automobile mondial. Autre nouvelle, ajoute Reuters, Nissan donnerait son accord au rapprochement si Renault réduisait considérablement sa participation de 43,4% dans le groupe nippon.

L'agence de presse précise que Toby Myerson, l'un des principaux conseillers de John Elkann pour le projet avec Renault, était attendu aujourd'hui au siège de Nissan à Yokohama pour des entretiens exploratoires avec la direction du groupe japonais.
Ce week-end, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s'est dit prêt de son côté à ce que l'Etat réduise sa participation de 15% dans Renault pour consolider l'alliance entre les deux constructeurs. 

Dans ce contexte incertain et sans aucun doute par stratégie, le constructeur français a bloqué la réforme de la gouvernance de Nissan soumise au vote de l'assemblée générale, prévue le 25 juin.

Renault s'inquiète d'être sous-représenté au sein des comités de Nissan, dont la création a été décidée à la suite de l'arrestation en novembre dernier de l'ancien patron de Nissan et Renault Carlos Ghosn.
Le groupe japonais regrette hautement cette décision qui va selon, lui, à l'encontre des efforts entrepris pour améliorer sa gouvernance.