"Nous avions dit qu'on ferait un point pour savoir si cela fait sens de vendre la participation", rappelle-t-il. "Nous sommes arrivés à la conclusion que ce n'est pas le cas. Nous n'avons pris aucune décision de vendre."

Novartis détient 33% des droits de vote de son voisin bâlois.

En mai 2016, le directeur général Joe Jimenez s'était dit disposé à céder la participation sans prime et il avait ajouté avoir pris contact avec des banques pour évaluer différentes options.

Novartis avait amassé sa participation, qui lui a rapporté pour 464 millions de dollars de revenus en 2016, il y a plus de 10 ans sous son ancien président Daniel Vasella dans la perspective d'une fusion qui ne s'est jamais matérialisée.

Jörg Reinhardt, revenu à Novartis avec le titre de président en 2013 après quelques années passées chez l'allemand Bayer, déclare aussi dans l'interview que les ventes d'Alcon, la filiale de soins oculaires, se redressent après une passe difficile.

Après l'annonce par Novartis que toutes les options étaient ouvertes pour la filiale en difficulté, le groupe a reçu des marques d'intérêt mais se sent moins pressé d'agir vite au vu des performances d'Alcon au deuxième trimestre, explique-t-il dans l'interview au journal suisse.

Joe Jimenez avait estimé qu'Alcon pourrait valoir entre 25 et 35 milliards de dollars.

Malgré les pressions qu'elle subit aux Etats-Unis en tant que fabricant de génériques, la filiale Sandoz continue d'apporter des synergies à l'activité de biosimilaires de Roche, a encore indiqué le président.

"Quand on prend cela en compte, on voit que Sandoz cadre bien dans notre coeur de métier", dit-il.

(John Miller, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Roche Holding Ltd., Novartis