par Paul Sandle

LONDRES, 17 novembre (Reuters) - Le groupe de luxe britannique Burberry a fait état jeudi d'une croissance de 11% de son chiffre d'affaires trimestriel à magasins comparables, un résultat supérieur aux attentes lié à la hausse des dépenses des touristes étrangers en Europe et à l'assouplissement des restrictions liées au COVID-19 en Chine.

Avec cette performance du deuxième trimestre, clos fin septembre, le chiffre d'affaires du premier semestre atteint 1,35 milliard de livres (1,55 milliard d'euros), en hausse de 5% à taux de change constants et juste au-dessus des prévisions, tandis que le bénéfice d'exploitation ajusté a augmenté de 6% pour s'élever à 238 millions de livres.

Parallèlement à la publication de ces résultats, le directeur général, Jonathan Akeroyd, a présenté un plan pour stimuler la croissance de Burberry, avec notamment un objectif de doublement des ventes de maroquinerie, qui représentent actuellement 36% du total du groupe, de chaussures et de prêt-à-porter féminin et d'une croissance d'environ 50% à moyen terme de celles des vêtements d'extérieur.

"Notre objectif pour cette prochaine phase est la croissance et l'accélération", a-t-il ajouté, soulignant que l'objectif à long terme était d'atteindre un chiffre d'affaires de 5 milliards de livres.

Burberry, connu pour ses trench-coats couleur camel et son motif à carreaux rouge et noir, a maintenu ses prévisions à court terme, à savoir une croissance du chiffre d'affaires entre 7% à 9% et une marge d'environ 20% à la fin de son exercice 2024.

La directrice financière du groupe, Julie Brown, a déclaré que les ventes en Chine continentale, le plus grand marché de Burberry, avaient diminué de 1% au deuxième trimestre, après avoir chuté de 35% au premier, la situation liée au COVID-19 s'étant considérablement détendue.

Les ventes en Europe ont pour leur part bénéficié de l'augmentation du nombre de touristes en provenance des Etats-Unis, du Moyen-Orient et de régions d'Asie autres que la Chine continentale au deuxième trimestre.

Julie Brown a déclaré que Londres était en train de perdre du terrain face à Paris et Milan en tant que destination touristique pour les acheteurs fortunés, en raison de la fin du remboursement de la TVA pour les visiteurs internationaux après le Brexit. (Reportage Paul Sandle et Sarah Young, version française Diana Mandiá)