* Bénéfice net de €396 mlns au T2 (consensus €386 mlns)

* Hausse des ventes de 16% aux USA et de 27% en Chine

* Charge de plusieurs centaines de millions d'euros liée à Reebok

* Prévisions 2018-2020 confirmées

* Le titre prend plus de 7% à Francfort (Actualisé avec précisions et cours de Bourse)

par Emma Thomasson

BERLIN, 9 août (Reuters) - Adidas a fait état jeudi d'un deuxième trimestre meilleur qu'attendu, l'équipementier sportif allemand continuant à afficher une croissance supérieure à celle de son concurrent Nike en Amérique du Nord.

Le titre prenait 7,58% à 205 dollars dans la matinée en Bourse de Francfort, la plus forte hausse de l'indice des valeurs européennes Stoxx 600, en route pour sa meilleure séance depuis le 14 mars, lorsque le groupe avait relevé ses prévisions.

Les résultats du deuxième trimestre valident la stratégie mise en oeuvre par le président du directoire Kasper Rorsted, à la tête du groupe depuis 2016, axée sur l'amélioration de la rentabilité, la croissance en Amérique du Nord et en Chine et les ventes en ligne.

Le bénéfice net est ressorti à 396 millions d'euros, supérieur au consensus de 386 millions d'euros établi par Reuters à partir des estimations de huit analystes.

Le chiffre d'affaires a progressé de 10% après effet de change, à 5,26 milliards d'euros. Les analystes attendaient en moyenne une croissance de 8%.

Certains analystes pensaient que la hausse des dépenses marketing au deuxième trimestre en raison de la Coupe du monde de football pèserait sur les résultats, mais cette augmentation a été compensée par des prix plus élevés et des ventes via des canaux de distribution plus rentables.

Adidas a vu la croissance de ses ventes légèrement ralentir en Amérique du Nord à 16%, mais elle reste toujours bien supérieure à celle de 3% enregistrée par Nike sur le quatrième trimestre de son exercice fiscal décalé clos au 31 mai.

En Chine, la croissance des ventes du groupe allemand a accéléré à 27%.

Comme il l'avait anticipé, les ventes en Europe de l'Ouest, où Adidas a enregistré sa croissance la plus rapide, ont été stables mais elles ont bondi de 14% en Russie, pays hôte de la Coupe du monde.

Adidas a écoulé huit millions de maillots malgré l'élimination prématurée de l'Allemagne et de l'Espagne et bien qu'ayant équipé un seul demi-finaliste, la Belgique, les trois autres étant sous contrat avec Nike.

CHARGE DE DÉPRÉCIATION LIÉE À REEBOK

Le groupe bavarois a par ailleurs annoncé une charge de dépréciation de plusieurs centaines de millions d'euros à la suite à un désaccord avec les autorités de régulation allemandes sur le calcul de la valeur comptable de Reebok en 2016.

Le fabricant d'articles de sport a ajouté que ce retraitement était sans impact sur sa situation financière et a réitéré ses prévisions pour 2018 et au-delà, ajoutant que les perspectives de Reebok restaient intactes même si la marque a subi une baisse de 3% de ses ventes au deuxième trimestre.

Adidas a acquis Reebok en 2005, mais la marque n'a réalisé que des performances médiocres depuis. Kasper Rorsted entend la rendre de nouveau bénéficiaire d'ici 2020. (Emma Thomasson, Véronique Tison et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : adidas, Nike, Under Armour