Le premier sidérurgiste mondial anticipe pour cette année une croissance de 2,5% à 3% de la consommation apparente d'acier, qui prend en compte le niveau des stocks, contre une fourchette de progression de 0,5% à 1,5% précédemment.

Le relèvement de la prévision résulte d'une reprise du marché chinois, a dit ArcelorMittal, qui tablait auparavant sur sa contraction.

Si l'exposition directe d'ArcelorMittal au marché chinois est limitée, la Chine, premier producteur et consommateur mondial d'acier, a un rôle déterminant sur les prix comme sur les volumes.

Les indications récentes sur une croissante de l'économie chinoise plus rapide que prévu ont propulsé les contrats de futures sur l'acier à des plus hauts de trois ans et demi.

L'excédent brut d'exploitation d'ArcelorMittal a progressé de 19% au deuxième trimestre à 2,11 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros) contre 2,14 milliards de dollars attendu par les analystes interrogés par Reuters.

Cette progression résulte de l'amélioration de ses activités minières et européennes, le bénéfice d'exploitation ayant reculé aux Etats-Unis et au Brésil par rapport à la même période un an auparavant.

ArcelorMittal a légèrement abaissé sa prévision de demande pour le Brésil, qui peine à sortir d'une profonde récession, et pour les Etats-Unis où le groupe s'attend à une baisse de la production automobile.

Il a prévenu que les importations à bas prix en provenance de Chine et d'autres pays sur ses principaux marchés continuaient de lui poser des problèmes.

"Il reste préoccupant que nous ne soyons pas capables de tirer pleinement les bénéfices de cette croissance de la demande en raison du niveau toujours élevé des importations", a dit le directeur général du groupe Lakshmi Mittal dans un communiqué.

Le président américain Donald Trump a dit qu'il envisageait d'imposer une hausse des tarifs douaniers ou des quotas sur l'acier, en provenance de Chine et de Corée du Sud notamment.

(Robert-Jan Bertunek, Marc Joanny pour le service français, édité par Véronique Tison)