Google prend pied dans la Silicon Valley londonienne
Par La Rédaction
Comme Amazon ou Cisco avant lui, Google s’installe à Londres, dans le quartier très couru de Shoreditch, à l’est de la ville, lieu de l’implantation d’une véritable « Silicon Valley » à deux pas de la City. L’objectif est de faire phosphorer les petits génies de l’informatique et de l’Internet, qui trouvent là une nouvelle salle de jeu.
Le moteur de recherche a ainsi décidé de financer une « rampe de lancement » (« launchpad »), abritée dans un bâtiment qui sera dédié à des rencontres entre entrepreneurs, conférences et autres démonstrations imaginées par de brillants ingénieurs. Il s’agira de tirer parti de la matière grise concentrée dans ces quelque 500 jeunes entreprises travaillant dans les domaines de l’Internet, des médias et de la téléphonie mobile.
En attendant les Jeux...
Parmi elles, on retrouve notamment Last.fm (radio et musique sur le Net), acquis par CBS pour 140 millions de livres, Songkick, site permettant de suivre des concerts, Mind Candy (jeux en réseau), connu notamment pour avoir sorti Moshi Monsters, TweetDeck, racheté par Twitter pour 40 millions de dollars, ou Ustwo, spécialisé dans le design d’interfaces pour sites Internet.
Selon le Guardian, l’ouverture de la pépinière de Google est prévue pour 2012, mais en attendant, « trouver un bâtiment approprié est la première étape », prévient David Singleton, directeur ingénierie du premier moteur de recherche de la planète, qui ne dit toutefois mot sur les projets à venir.
Cette zone aujourd’hui très prisée est baptisée « Silicon Roundabout ». Située à proximité de la City, le quartier de la finance, elle a quelques atouts dans la manche, comme une concurrence moins vive que celle de sa grande sœur californienne et un positionnement géographique central, propre par exemple à séduire des investisseurs moyen-orientaux ou asiatiques.
Le gouvernement britannique veut même aller plus loin. Le lancement en novembre 2010 d’East London Tech City vise ainsi à prolonger ce quartier jusqu’au site olympique. Une ma-nière de rentabiliser les 9 milliards de livres investis pour les Jeux de Londres, l’année prochaine, et de profiter des infrastructures déjà édifiées.