MACRON EXHORTE À UNE CLARIFICATION CLAIRE DE LA STRATÉGIE DE
L'OTAN
LONDRES - Emmanuel Macron a appelé mardi à une clarification
de la stratégie de l'Otan, notamment en matière de lutte contre
le terrorisme, et du rôle de la Turquie qu'il a accusée de
travailler avec des "intermédiaires" du groupe Etat islamique.
Un mois après avoir provoqué une onde de choc en décrivant
l'Otan comme une organisation en état de "mort cérébrale", le
chef de l'Etat français a maintenu ses propos lors d'une
déclaration à la presse au côté de Donald Trump qui avait
dénoncé dans la matinée des "propos insultants".
"Je sais que mes propos ont suscité des réactions, ont un
peu secoué, mais je les maintiens", a-t-il déclaré à Winfield
House, maison de l'ambassadeur des Etats-Unis à Londres, où il
s'est entretenu avec son homologue américain.
"C'est impossible de simplement dire 'nous devons mettre de
l'argent, nous devons mettre des soldats' sans être clairs sur
les fondamentaux de l'Otan", a-t-il ajouté. Nous avons besoin
notamment de clarification de la part de la Turquie, a-t-il dit.
Une réunion quadripartite (Turquie, France, Royaume-Uni et
Allemagne) a permis de réaffirmer une "convergence très forte"
sur la Syrie, sans toutefois "lever toutes les ambiguïtés"
d'Ankara, a déclaré Emmanuel Macron par la suite.
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"TAXE GAFA"-TRUMP MENACE LA FRANCE, QUI RÉPLIQUE
LONDRES - Le président américain Donald Trump a promis mardi
de ne pas laisser la France taxer les entreprises américaines en
brandissant à nouveau la menace de sanctions commerciales, que
Paris a jugées "inacceptables".
Les Etats-Unis ont menacé lundi de surtaxer l'équivalent de
2,4 milliards de dollars de produits français, dont le champagne
et le fromage, en représailles à la taxe que Paris a imposée aux
entreprises du numérique en vertu d'une loi votée en juillet.
"Ces sanctions seraient inacceptables", a jugé le ministre
français de l'Economie et des Finances, contestant le bien-fondé
juridique de telles représailles. "La taxe française n'est pas
discriminatoire", a poursuivi Bruno Le Maire devant la presse, à
Paris.
A Bruxelles, la Commission européenne a assuré que les Etats
membres de l'UE seraient solidaires de la France.
La taxe française, qui vise notamment les géants du
numérique tels que Google, Apple, Facebook et Amazon - d'où son
surnom de "taxe Gafa" -, s'applique aux sociétés réalisant un
chiffre d'affaires de 750 millions d'euros au niveau mondial et
de plus de 25 millions d'euros sur le sol français, dans le
cadre de leurs activités numériques.
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TRUMP PRÊT À ATTENDRE NOVEMBRE 2020 POUR UN ACCORD
COMMERCIAL AVEC LA CHINE
LONDRES - Donald Trump a déclaré mardi qu'il ne s'était fixé
aucune date butoir pour la conclusion d'un accord commercial
avec la Chine, jugeant même préférable d'attendre le résultat de
l'élection présidentielle américaine de novembre 2020.
"Je n'ai pas de date butoir, non. Par certains aspects, je
pense qu'il est mieux d'attendre jusqu'à l'issue de l'élection",
a dit le président américain. "Mais ils veulent un accord
maintenant et nous verrons si cet accord est bon ou non. Il faut
qu'il soit bon", a-t-il poursuivi.
Washington et Pékin n'ont toujours pas finalisé un accord
partiel, dit de "phase 1", annoncé en octobre dernier.
Les Etats-Unis menacent toujours d'imposer une surtaxe de
15% sur 156 milliards de dollars de produits d'importation
chinois le 15 décembre.
Dans un entretien à Reuters, le secrétaire américain au
Commerce, Wilbur Ross, a déclaré qu'il était plus important pour
les Etats-Unis de conclure un bon accord commercial plutôt qu'un
accord rapide.
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LES USA N'EXCLUENT PAS DES DROITS DE DOUANE SUR LES AUTOS
NEW YORK - L'administration Trump n'a pas exclu de futurs
relèvements de droits de douane sur les voitures importées aux
Etats-Unis, même si elle n'a pour l'instant rien entrepris
depuis l'expiration en novembre d'un délai de réflexion, a
déclaré mardi le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross,
dans un entretien à Reuters.
Donald Trump a menacé d'imposer des droits de douane allant
jusqu'à 25% sur les automobiles importées aux Etats-Unis. Le
président américain n'a cependant rien annoncé depuis
l'expiration mi-novembre d'un délai de réflexion de six mois à
la suite d'une enquête du département du Commerce destinée à
déterminer si ces importations constituaient ou non une menace
pour la sécurité nationale des Etats-Unis.
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USA 2020-KAMALA HARRIS SE RETIRE DE LA COURSE À
L'INVESTITURE DÉMOCRATE
WASHINGTON - Kamala Harris a annoncé mardi qu'elle se
retirait de la primaire démocrate en vue de l'élection
présidentielle de novembre prochain aux Etats-Unis.
"J'ai fait le bilan et considéré la situation sous tous ses
angles pour arriver ces derniers jours à l'une des décisions les
plus difficiles de ma vie", écrit la sénatrice de Californie
dans un courriel adressé à ses partisans. "Ma campagne n'a tout
simplement pas les ressources financières nécessaires pour que
nous continuions".
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ENCADRE Les candidats en lice à la primaire démocrate
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USA/"IMPEACHMENT"
LE RAPPORT DÉMOCRATE ACCUSE TRUMP D'ABUS DE POUVOIR
WASHINGTON - Les élus démocrates de la Chambre des
représentants ont publié mardi un rapport d'enquête détaillant
leurs arguments en faveur d'une destitution ("impeachment") de
Donald Trump, qu'ils accusent d'abus de pouvoir pour avoir
sollicité une ingérence étrangère, celle de l'Ukraine, dans
l'élection présidentielle de novembre 2020 aux Etats-Unis.
La commission du Renseignement de la Chambre des
représentants, fer de lance de l'enquête ouverte en septembre,
affirme aussi dans son rapport que le président américain a sapé
la sécurité nationale et dirigé une campagne sans précédent
d'obstruction aux investigations du Congrès.
Donald Trump rejette les accusations à son encontre et
accuse en retour les démocrates de vouloir revenir sur le
résultat de l'élection présidentielle de 2016. D'après les
sondages d'opinion, les Américains sont divisés sur le
bien-fondé d'une éventuelle procédure de destitution.
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FRANCE-L'ÉPREUVE DE FORCE SUR LES RETRAITES DÉBUTE JEUDI
PARIS - Gouvernement et syndicats français entament un bras
de fer sur l'avenir du système des retraites jeudi, une journée
de grèves et de manifestations annoncées comme massives à
l'instar de la mobilisation de 1995, qui avait alors fait plier
le pouvoir.
L'exécutif, qui s'attend à "un mur" le 5 décembre tant les
mécontentements sociaux se sont agrégés depuis la crise des
"Gilets jaunes", affiche sa fermeté sur l'objectif d'un régime
universel de retraites par points mais se ménage une marge de
négociation, sur l'entrée en vigueur de la réforme
particulièrement, mais aussi la pénibilité et les droits
familiaux. et
Sa capacité d'action se mesurera à l'aune de la contestation
de jeudi et des jours, voire des semaines, qui suivent, avec la
menace d'une grève "illimitée" dans les transports à l'approche
des vacances de Noël. Le gouvernement prend aussi très au
sérieux le risque de violences, les "Gilets jaunes" ayant décidé
de se rallier au mouvement, notamment le samedi 7 décembre.
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Un train sur dix circulera jeudi sur les lignes SNCF
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LES DÉPUTÉS FRANÇAIS ADOPTENT UN TEXTE CONTROVERSÉ CONTRE
L'ANTISÉMITISME
PARIS - Les députés français ont adopté mardi une
proposition de résolution controversée visant à lutter contre
l'antisémitisme qui a occasionné un vif débat au sein de la
majorité.
Le texte, non contraignant juridiquement, a été adopté par
154 voix contre 72. Signe des divisions à La République en
marche (LaRem), 84 députés du parti présidentiel ont voté pour,
26 contre et 22 se sont abstenus.
"La haine n'a pas sa place en République, l'intolérance n'a
pas sa place en France", a déclaré dans l'hémicycle avant le
vote le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, faisant
notamment référence à la profanation le même jour de tombes
juives dans un cimetière du Bas-Rhin.
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LE PATRON DE GOOGLE PROMU À LA TÊTE D'ALPHABET
SAN FRANCISCO - Sundar Pichai, directeur général de Google,
va également prendre la tête de la maison-mère Alphabet
, les deux cofondateurs du géant californien du
numérique, Larry Page et Sergey Brin, ayant décidé de prendre du
recul.
Larry Page et Sergey Brin vont rester membres du conseil
d'administration d'Alphabet mais vont renoncer avec effet
immédiat à leurs fonctions respectives de directeur général et
de "président". Ce dernier titre ne sera pas repris.
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CLIMAT-LES DIX ANS À VENIR SERONT DECISIFS POUR L'EUROPE
BRUXELLES - Les 10 ans à venir seront décisifs pour l'Europe
dans la lutte contre le changement climatique si elle veut
s'épargner de graves conséquences sociales et économiques,
prévient mercredi l'Agence européenne de l'environnement (EEA).
Dans son rapport annuel sur l'état et les perspectives de
l'environnement en Europe, l'EEA met en avant les conséquences
dramatiques d'un dérèglement climatique incontrôlé pour les pays
de l'Union européenne, évoquant notamment des canicules extrêmes
annuelles d'une intensité comparable à ce que la France et
l'Espagne ont vécu cet été et une division par deux du rendement
de certaines récoltes dans les Etats du Sud européen.
Le tableau dépeint par l'agence témoigne déjà des dégâts
provoqués par le réchauffement climatique, avec des écosystèmes
européens fragilisés et attaqués de toutes parts.