« Avec Google TV, vous ne serez plus un téléspectateur passif », a, modestement, lancé Eric Schmidt, PDG de Google, en présentant la plateforme TV du géant du Web. Mise à disposition des constructeurs partenaires, cette plateforme gratuite sera équipée d'un moteur de recherche intégré au téléviseur.

Le téléspectateur pourra ainsi visionner des vidéos sur Youtube (racheté par Google en 2006) et accéder à des informations complémentaires sur les programmes de Google TV. Le service devrait s'appuyer sur les systèmes d'exploitation Android (pour téléphones mobiles) et Chrome (pour PC). Pour la firme fondée par Sergey Brin et Larry Page, le Web est appelé à devenir « une extension de la télévision ». Pour autant, Google n'a pas vocation à produire lui-même des contenus (Les Echos, 08/09).

La vision de Google tranche avec celle d'Apple, qui mise plutôt sur un service de vidéos à la demande en partenariat avec les studios et networks américains. La nouvelle version de l'Apple TV ne possède pas de disque dur et ne permet qu'un visionnage en streaming de façon à diminuer le prix des séries proposées (0,99 centimes par visionnage au lieu de 2,99 dollars pour le prix d'un téléchargement).

L'Europe sera servie plus tard
Google TV sera lancée d'ici quelques semaines aux États-Unis, puis en 2011 en Europe. Le premier appareil intégrant Google TV sera lancé par Sony, qui a présenté à Berlin un modèle de lecteur de Bluray incorporant la plateforme de son partenaire américain. Après Apple et Google, c'est Jeff Bezos, le patron d'Amazon qui pourrait bientôt s'immiscer sur ce créneau.