Le quotidien américain révèle que Google va investir près de 100 millions de dollars dans la réorganisation de Youtube. La page d’accueil du troisième site le plus visité au monde serait revue pour faire la part belle à une vingtaine de chaînes thématiques dont le contenu serait alimenté par les amateurs, mais aussi par des programmes originaux. L’essentiel de l’investissement serait d’ailleurs consacré à l’acquisition des droits de ces programmes auprès des éditeurs de contenus.

En proposant des chaînes dédiées à l’actualité, à la culture, au sport, au divertissement, etc, la filiale de Google souhaite augmenter le temps de fréquentation de ses 600 millions de fidèles, qui s’élève actuellement à 15 minutes par jour. L’autre objectif majeur consiste à capter une partie de l’énorme marché américain de la publicité à la télévision, estimé à 70 milliards de dollars.

Bien décidés à ne pas se laisser plumer, les grands networks américains (NBC, ABC, CBS, etc.) ont d’ores et déjà bloqué la diffusion de leurs programmes sur Google TV, la plateforme interactive du groupe de Larry Page et Sergey Brin. Celle-ci étant annoncée en France en 2012, les acteurs du secteur dans l’Hexagone préparent la riposte.

Les chaînes françaises anticipent l’arrivée de Google TV
Plusieurs grands groupes (TF1, France Télévisions, Canal +, Arte, etc.), rejoints par les nouveaux acteurs de la TNT (BFM, la chaîne d’Alain Weill, Direct 8 et Direct Star, propriétés de Vincent Bolloré …) ont récemment signé une charte sur « les modalités d’affichage des contenus et services en ligne sur les téléviseurs et autres matériels vidéo connectés ».

L’objectif de cette coopération quasi inédite est de conforter le contrôle des chaînes françaises « sur les contenus et services affichés en surimpression ou autour de leurs programmes ». Les signataires de la charte préviennent qu’ils s’opposeront « à toute démarche visant à tirer profit de leurs programmes ou de leur audience (et notamment des données d’usage) en redirigeant les téléspectateurs vers d’autres contenus et services » sans leur accord.