La filiale du groupe mutualiste BPCE indique dans un communiqué avoir dégagé entre avril et juin un bénéfice net en hausse de 19% à 580 millions d'euros.

D'après le consensus réalisé par Inquiry Financial pour Reuters, les analystes attendaient en moyenne un résultat net de 497 millions d'euros.

Sur la période, les revenus de Natixis ont progressé de 7% en données publiées à 2,577 milliards d'euros, là où les analystes anticipaient 2,46 milliards.

Dans ses activités de gestion d'actifs et gestion de fortune, Natixis a vu ses revenus croître de 10% tandis que le produit net bancaire dans la BFI, pénalisée par les activités de marché, a reculé de 5% au deuxième trimestre après une contraction de 3% entre janvier et mars.

Dans l'assurance, les revenus ont progressé de 8% sur le trimestre.

Natixis a dans le même temps confirmé les objectifs de son plan stratégique à horizon 2020.

"Tous les indicateurs de notre plan stratégique New Dimension sont au vert et ce plan New Dimension est donc très bien engagé", a déclaré le directeur général François Riahi lors d'une conférence téléphonique.

Interrogé sur un possible rapprochement entre La Banque postale et CNP Assurances, Laurent Mignon, président du directoire de BPCE, n'a pas souhaité faire de commentaire.

BPCE détient une participation indirecte d'environ 18% au capital de CNP Assurances, via la holding Sopassure.

"Nous sommes membres d'un pacte d'actionnaires avec la Banque postale et, plus largement, avec la Caisse des dépôts", a rappelé Laurent Mignon.

Il a redit à cette occasion que cette participation dans la CNP était "financière" et non stratégique.

"Les éventuelles discussions n'ont pas lieu d'être commentées ici", a-t-il ajouté. "Les relations d'affaires entre le groupe BPCE et la CNP sont nombreuses, de grande qualité."

Natixis a également indiqué qu'elle n'envisageait pas pour le moment de s'alléger au capital de Coface, dont elle détient près de 41%, en raison de l'évolution du cours de Bourse de l'assureur-crédit, qui pâtit des inquiétudes des investisseurs sur les risques d'une guerre commerciale internationale.

"Le dossier Coface est très stable", a déclaré François Riahi, estimant que le contexte boursier ne plaidait pas en faveur d'un mouvement au capital de Coface.

"L'évolution du cours de Bourse est assez violente pour une société dont les résultats sont de bonne qualité", a pour sa part souligné Laurent Mignon.

"On sent une grande nervosité en ce moment du marché autour des activités qui peuvent être assimilées au commerce international, et la Coface pâtit en la matière de cette exposition-là."

En Bourse, l'action Natixis a perdu 8,5% de sa valeur depuis le début de l'année. Le titre a clôturé jeudi au cours de 6,036 euros.

(Edité par Dominique Rodriguez)

par Matthieu Protard