Lee Shau-kee, 3ème fortune hongkongaise derrière Li Ka-shing et la famille Kwok (classement Forbes), a vu sa fortune fondre de moitié en un an. Elle se trouve ainsi réduite à 9 milliards de dollars, contre 19 milliards l'année précédente.

Avec un Hang Seng qui a repris des couleurs (+46% depuis le début de l'année), Lee Shau-kee peut retrouver le sourire. Cependant, il se montre prudent. Dans une interview accordée au quotidien hongkongais Standard (17/08/09), il explique avoir cédé 10% de ses actions, le marché ayant atteint les 21000 points.

Cette opération fait partie d'une stratégie qu'il a dévoilée le mois dernier : dès que l'indice Hang Seng atteindra les 21000 points, il cédera 10% et répétera cette opération tous les mille points supplémentaires. Néanmoins, il gardera au moins la moitié de ses actions.

Si Lee Shau-kee estime le marché trop volatile, il estime toutefois que le pire est passé aux Etats-Unis, que l'Europe montre des signes encourageants, mais que la croissance prend son temps.

Le dollar australien, un vieil ami
Dans l'entretien, Lee Shau-kee explique également qu'il compte convertir le produit de la vente de ses actions en dollars australiens. Selon lui, cette devise peut s'apprécier et atteindre un rendement compris entre 3 et 4%.

Lee Shau-kee se découvre-t-il une âme de cambiste ? Pas vraiment. A son arrivée à Hong Kong, il a travaillé chez un trader de devises, tandis que son père échangeait des monnaies. L'homme d'affaires connait donc bien les bénéfices qu'il peut espérer en investissant sur le marché des devises.

En outre, le dollar australien n'est pas un inconnu pour lui. En 2005, il a converti ses actifs dans cette devise, ce qui s'est avéré judicieux. Trois ans après, ils avaient pris 30%, suite à la valorisation de la monnaie.