L'homme d'affaires, président du géant franco-italien des lunettes EssilorLuxottica, possède aussi une participation de 4,9% dans l'assureur Generali, dont Mediobanca contrôle 13%.
Leonardo Del Vecchio, qui avait déjà mis la main sur 7,5% du capital de Mediobanca ces dernières semaines, a acquis près de 2,5% supplémentaires dans le cadre du placement réalisé mercredi par UniCredit, qui a décidé de rompre ses liens historiques avec la banque d'affaires, a dit la source.
L'ordre pour ces près de 2,5% a été placé par Natixis au nom de l'homme d'affaires italien, a dit une autre source. Un porte-parole de Natixis a refusé de s'exprimer sur le sujet.
Le niveau de la participation de Leonardo Del Vecchio dans Mediobanca est désormais juste en-dessous du seuil à partir duquel toute montée au capital nécessite un feu vert de la Banque centrale européenne.
Un porte-parole de Delfin, la holding de Leonardo Del Vecchio, a refusé de s'exprimer sur cet investissement de l'homme d'affaires, rapporté dans un premier temps par Bloomberg.
Leonardo Del Vecchio a critiqué par le passé la stratégie de diversification de Mediobanca vers le crédit aux particuliers et la gestion de fortune. Il l'a invitée à renouer avec ses racines dans la banque d'affaires et à croître via des fusions-acquisitions.
L'action Generali prenait 3,15% en milieu d'après-midi en Bourse de Milan.
Le titre Mediobanca, dont Vincent Bolloré est actionnaire à hauteur de 6,73%, cédait pour sa part 1,44% en raison de la vente par UniCredit de l'intégralité de sa participation de 8,4%.
Le mois dernier, trois sources ont dit à Reuters que Leonardo Del Vecchio souhaitait utiliser sa participation dans Mediobanca pour faire pression sur la direction de Generali afin de l'inciter à envisager des rapprochements transfrontaliers.
(Gianluca Semeraro, avec Claudia Cristoferi; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Sophie Louet)