Justin Chiu, directeur général de Cheung Kong, n’en a pas fait mystère : son groupe est très intéressé pour mettre la main sur de nouveaux actifs immobiliers en Chine continentale, un marché qui compte pour un tiers de ses revenus. En 2010, Cheung Kong a remporté 5 appels d’offres pour des terrains, et investi dans 8 projets dans l’immobilier commercial (Oriental Plaza à Pékin et Westgate Mall à Shanghai notamment).

Mais Li Ka-shing veut aller encore plus loin, alors même que le marché immobilier ayant fait sa fortune, celui de Hong Kong, commence à s’essouffler. « La modération des prix de l’immobilier est appropriée pour calmer le marché chinois, afin qu’il ne soit pas victime de surchauffe. Cela contribuera à créer un environnement favorable pour une croissance durable sur ce marché », souligne Justin Chiu.

Après une flambée continue des prix, les autorités chinoises ont en effet décidé de ralentir la cadence, d’abord pour combattre l’inflation, mais aussi après s’être aperçu que les jeunes générations ne pouvaient plus se loger. Saisissant la balle au bond, Cheung Kong s’est immédiatement positionné pour profiter de la situation, en lançant une offensive sur des actifs meilleurs marchés, mais qui devraient sur le long terme prendre beaucoup de valeur, notamment dans les grandes villes du pays.

Trois projets ont ainsi été révélés à Shanghai : un complexe commercial dans le district de Putuo, un centre financier dans le nouveau quartier de Pudong, et un ensemble résidentiel dans le district de Jiading. Les terrains ont été achetés il y a plusieurs années, et il est, semble-t-il, temps de les exploiter. Pour de nombreux analystes, l’immobilier commercial chinois est promis à un riche avenir, ce qui n’a pas échappé à Li Ka-shing.