Si aucune fermeture de magasins n'est envisagée pour l'instant, le distributeur de produits de beauté a quoi qu'il en soit confirmé la suppression de 659 emplois dans les mois à venir.

En parallèle, le groupe a décidé d'engager un plan de réduction de ses frais généraux de l'ordre de 20%. Un plan qui devrait concerner l'ensemble du parc de 1 200 magasins implantés en Europe et qui vise à renouer avec « un résultat net positif en 2010 », a commenté le PDG français William Koeberlé.

Mais les mesures envisagées suffiront-elles ?
Le groupe Marionnaud a été racheté en 2005, pour la modique somme de 950 millions d'euros, par AS Watson, filiale du conglomérat Hutchison Whampoa, lui-même propriété de l'homme d'affaires hongkongais Li Ka-Shing, dont la fortune était estimée à 26,5 milliards de dollars en 2008.

Pendant ces 4 ans, les mauvaises performances se sont accumulées. Certaines sources font état de pertes cumulées qui approcheraient les 100 millions d'euros pour la seule filiale française.

« L'an passé, le chiffre d'affaires a baissé de 5,8%, à 656 millions d'euros », confirme William Koeberlé.

Si la crise mondiale contribue à expliquer ces piètres résultats, elle ne suffit pas. Car ces chiffres sont assez nettement inférieurs aux tendances du marché concerné. L'institut NPD évalue ainsi le recul des ventes de cosmétiques en 2008, à seulement 0,2% ; bien loin des presque 6% enregistrés par Marionnaud.

S'il suit l'évolution de son concurrent direct, Sephora, Li Ka-Shing pourrait être tenté de regretter son investissement. Récemment, la filiale de LVMH vient en effet de ravir la place de leader à son éternel rival, en se payant le luxe d'enregistrer des ventes en progression sur 2008.