Trois candidats étaient particulièrement intéressés : un consortium composé du fonds souverain Abu Dhabi Investment Authority, de l'australien Macquarie Capital et du fonds de pension Canada Pension Plan, ainsi que la compagnie écossaise distributrice d'énergie fondée en 1998, Scottish and Southern Energy PLC. Le dernier candidat était Cheung Kong Infrastructure (CKI).

Cheung Kong Holdings, fondée en 1971 et dirigée et par l'homme le plus riche d'Asie, Li Ka-shing, est un des plus grands promoteurs immobiliers de Hong Kong. Les premières offres, déposées en mars, ont été étudiées par EDF durant deux mois. Les meilleures ont été retenues pour le second tour, durant lequel les acquéreurs potentiels disposeront de plus d'informations sur l'activité pour s'imprégner du dossier et faire une nouvelle offre plus formelle. Li Ka-shing, sélectionné, n'a plus qu'à se replonger dans le dossier d'EDF Energy...

Ce processus de vente du réseau britannique de distribution d'électricité s'inscrit dans le cadre du programme de réduction de la dette d'EDF. La cession du réseau est en effet le moyen le plus simple pour réduire l'endettement. Les acquéreurs potentiels devront être prêts à valoriser les actifs autour de 4 à 4,5 milliards de livres sterling.

En février 2010, le groupe EDF, dirigé par Henri Proglio, annonçait une dette financière nette, certes moins élevée que prévue, mais s'élevant tout de même à 42,5 milliards d'euros. Il convient de rappeler qu'un an auparavant, l'endettement s'établissait "seulement" à 25 milliards d'euros.