C'est la fête pour Salesforce depuis hier. Dans la foulée de l'annonce de son entrée prochaine au Dow Jones, l'éditeurs de logiciels de gestion a publié d'excellents résultats pour le compte du deuxième trimestre de son exercice 2020 (clos fin juillet), réalisant un bénéfice net de 2,63 milliards de dollars, soit 2,85 dollars par action. En données ajustées, c'est-à-dire en excluant les 2 milliards d'avantages fiscaux suite à la consolidation de biens incorporels dans sa structure internationale, le BPA ajusté atteint 1,44 dollar, alors que le consensus FactSet tablait sur 66 cents.

Les 91 millions de dollars, ou 11 cents par action, engrangés l'année dernière à la même époque paraissent à côté presque anecdotiques.

Le chiffre d'affaires du groupe a lui aussi grimpé, dépassant les 5 milliards de dollars pour la toute première fois: il s'est établi à 5,15 milliards de dollars, soit une croissance de 28,9%. Salesforce bat ainsi non seulement les attentes des analystes, mais également ses propres prévisions, toutes deux de 4,9 milliards de dollars.

Au cours de la conférence téléphonique qui a suivi la publication des résultats, le directeur général du groupe californien, Marc Benioff, a déclaré qu'une telle performance en cette période de pandémie de covid-19 était "humiliante", a rapporté MarketWatch.

"Nous voulons tous revenir à la situation antérieure, mais la réalité est que cela n'arrivera jamais", a encore déclaré Marc Benioff, ajoutant que "nous sommes dans un monde nouveau. Nous sommes dans un monde entièrement numérique: nous travaillons avec le numérique, vivons avec le numérique, éduquons avec le numérique".

Salesforce a également revu à la hausse ses perspectives et anticipe désormais des revenus en hausse de 21-22% sur l'exercice, soit entre 20,7 et 20,8 milliards de dollars, ainsi qu'un BPA ajusté de 3,72 à 3,74 dollars. 

Toutes ces bonnes nouvelles ont ravi les investisseurs, puisque le titre Salesforce gagne plus de 17% à 254,07 dollars peu après l'ouverture de Wall Street.

Hier, mardi, le titre avait déjà grimpé de 3,6% après l'annonce de son entrée au Dow Jones à la fin du mois en remplacement d'Exxon Mobil. La firme de San Francisco deviendra ainsi la toute première de l'indice dont l'activité repose exclusivement sur le cloud.