La participation de 49% d’Accor dans Groupe Lucien Barrière (GBL) pourrait bien atterrir dans le très fourni portefeuille de Fimalac. L’objectif de l’ensemble des parties est d’aboutir à un accord « le plus vite possible », notamment afin de permettre à Gilles Pélisson de quitter la présidence d’Accor « la tête haute ».

Il faut bien dire que le dossier GBL a quelque peu empoisonné les derniers mois du mandat de Gilles Pélisson. Au début de l’automne, l’introduction en Bourse de la participation du groupe dans l’ensemble d’hôtels de luxe de Dominique Desseigne a en effet échoué, en raison du peu d’intérêt des investisseurs pour cette opération, mais aussi, sans doute, des prétentions financières trop élevées d’Accor.

La holding Fimalac, qui regroupe des actifs très diversifiés, arrive donc au meilleur moment pour « débarrasser » Accor de ce sparadrap devenu trop collant, eu égard à la stratégie de recentrage sur le milieu et bas de gamme du numéro un européen de l’hôtellerie. Pour Fimalac, cette opération cadrerait idéalement avec son offensive dans l’immobilier et les loisirs.

Ce que propose le groupe de Marc De Lacharrière, aussi bien en termes de gouvernance, d’immobilier que de liquidités, convient en outre parfaitement à Dominique Desseigne, qui tient à conserver la haute main sur le pilotage de GLB. De nombreux fonds d’investissement l’avaient approché, mais leur stratégie de rentabilité à court terme et le risque d’externalisation l’ont fait refuser ces sollicitations.

Le seul et sérieux obstacle à cette opération réside dans la valorisation des 49% d’Accor dans GLB. Selon le quotidien Les Echos, les discussions tournent autour de 250 millions, soit 30 millions de moins que le bas de la fourchette des prix proposés lors de la tentative d’introduction. Accor, dont la participation dans GLB est valorisée 332 millions dans ses comptes, ferait donc une moins-value. L’affaire reste malgré tout très bien engagée.