SAN FRANCISCO, 3 mai (Reuters) - Facebook va embaucher 3.000 personnes supplémentaires au cours de l'année qui vient pour accélérer la suppression des vidéos montrant des meurtres, des suicides ou d'autres actes de violence et tenter de redorer l'image du réseau social après une série de scandales.

Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, a dévoilé cette mesure d'une ampleur sans précédent mercredi après la diffusion le mois dernier de deux vidéos de meurtres, l'une à Cleveland, aux Etats-Unis, et l'autre en Thaïlande.

Cette dernière, montrant l'assassinat d'une fillette par son père, a été diffusée en direct et a été visionnée 370.000 fois avant d'être supprimée plus de 24 heures après sa mise en ligne.

Le contrôle des contenus du réseau social est encore plus difficile depuis la création l'an dernier de Facebook Live, qui permet aux 1,9 milliard d'utilisateurs de diffuser en direct des vidéos.

Mais si Facebook ne peut pas empêcher toute diffusion de violence, la société basée à San Francisco a particulièrement tardé à prendre des mesures pour endiguer ce phénomène, disent les experts.

Mark Zuckerberg a indiqué que les 3.000 nouveaux employés rejoindraient les 4.500 personnes qui passent déjà en revue les vidéos et les messages écrits susceptibles de violer les règles d'utilisation du réseau.

"Nous oeuvrons à rendre ces vidéos plus faciles à signaler de sorte à pouvoir prendre la bonne décision plus rapidement - qu'il s'agisse de répondre rapidement quand quelqu'un a besoin d'aide ou de supprimer un post", a-t-il ajouté.

Facebook emploie en tout 17.000 personnes en comptant les sous-traitants. Son cofondateur n'a pas précisé où les nouveaux employés seraient localisés mais il a rappelé que tous ceux qui passent en revue des contenus potentiellement violents peuvent bénéficier d'un soutien psychologique. (David Ingram; Tangi Salaün pour le service français)