SEOUL/WASHINGTON - L'administration américaine conserve l'espoir que le sommet prévu le 12 juin à Singapour entre Donald Trump et Kim Jong-un aura bien lieu, en dépit des dernières déclarations en provenance de Pyongyang, a commenté aujourd'hui la porte-parole de la Maison blanche.

S'exprimant sur la chaîne Fox News, Sarah Sanders a précisé que l'équipe Trump s'était préparée à des négociations difficiles avec les Nord-Coréens.

"Nous gardons l'espoir que cette rencontre aura lieu et nous continuerons sur cette voie, mais dans le même temps, nous étions préparés à ce que cela puisse être des négociations difficiles", a-t-elle dit.

"Le président se tient prêt si cette réunion a lieu. Si elle n'a pas lieu, nous continuerons d'exercer la pression maximale déjà en cours", a poursuivi la porte-parole.

La Corée du Nord a semé le doute mercredi sur le sommet sans précédent prévu entre Kim Jong-un et Donald Trump, menaçant de reconsidérer sa participation si les Etats-Unis continuent d'insister sur une dénucléarisation unilatérale de la République populaire démocratique de Corée.

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PARIS - Les députés français ont interpellé aujourd'hui le président du parlement israélien, en visite à Paris, sur les violences qui ont fait 60 morts dans les rangs palestiniens ces derniers jours, alors que les Etats-Unis viennent d'inaugurer une ambassade à Jérusalem.

Lors d'un débat parfois tendu entre députés, les élus ont interrogé Yuli-Yoel Edelstein, invité de la commission des Affaires étrangères dans le cadre d'une visite officielle en France à l'occasion du 70e anniversaire de la création d'Israël.

Une partie de l'hémicycle - les députés de La France insoumise et une partie des communistes - ont refusé de se lever en signe de protestation au moment de l'accueil de la délégation israélienne par le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy, en préambule de la séance de questions au gouvernement en début d'après-midi.

Quelques heures plus tôt devant la commission des Affaires étrangères, Yuli-Yoel Edelstein avait longuement défendu son point de vue après les violences qui ont suscité protestations et inquiétude dans le monde entier.

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ROME - Les rendements des emprunts d'Etat italiens ont fortement progressé aujourd'hui tandis que la Bourse de Milan enregistrait une forte baisse après la publication d'un document évoquant la volonté du Mouvement 5 Etoiles (M5S) et de la Ligue, les deux partis qui tentent de former un gouvernement, de demander l'effacement de 250 milliards d'euros de dette et de réclamer des procédures permettant aux Etats membres de sortir de l'union monétaire.

Le Huffington Post Italia a publié hier soir sur internet un document de 39 pages présenté comme un projet de contrat de gouvernement entre la Ligue et le M5S et selon lequel les deux partis envisagent de demander à la Banque centrale européenne (BCE) d'effacer purement et simplement la part de la dette italienne qu'elle a rachetée ces dernières années.

L'information a ébranlé les marchés de la péninsule en dépit du démenti du porte-parole de la Ligue en charge des dossiers économiques qui a déclaré à Reuters qu'aucun projet d'annulation de dette ne figurait dans le projet officiel de contrat de gouvernement.

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KUALA LUMPUR - Le responsable politique malaisien Anwar Ibrahim a été gracié ce matin par le roi de Malaisie, Muhammad V, et a pu sortir libre d'un hôpital de Kuala Lumpur une semaine après la victoire surprise de sa coalition aux élections législatives.

Anwar s'est aussitôt rendu au palais royal pour une audience avec le souverain, où il a été accueilli par le nouveau Premier ministre Mahathir Mohamad, son ancien ennemi devenu son allié.

Les deux hommes ont joint leurs forces pour remporter les élections du 9 mai et écarter du pouvoir le gouvernement de Najib Razak, éclaboussé par un vaste scandale de corruption lié au fonds souverain 1MDB.

L'ancien opposant âgé de 70 ans purgeait une peine de cinq ans de prison pour sodomie. Il a déclaré qu'il ne comptait pas rejoindre le gouvernement pour l'instant.

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PARIS - Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a annoncé ce matin sur BFM TV qu'il aurait cet été un "moment de vérité" avec Emmanuel Macron et Edouard Philippe pour faire le bilan de son action au gouvernement, bilan en fonction duquel il n'exclut pas de partir.

"Je pense que cet été j'aurai suffisamment d'éléments pour pouvoir regarder si effectivement je participe à cette transformation sociétale" de la transition écologique, a-t-il ajouté. "Si je sens qu'on n'avance pas, que les conditions ne sont pas remplies, voire éventuellement qu'on régresse, à ce moment-là j'en tirerais les leçons", a-t-il dit, ajoutant: "Je suis capable de partir."

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PARIS - Les députés ont adopté la nuit dernière en première lecture l'article le plus controversé du projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, portant sur la protection des mineurs.

Au total, 81 députés (un Modem et 80 La République en marche) ont voté pour l'article 2 relatif au consentement des moins de 15 ans et 68 députés ont voté contre, au terme de débats agités qui se sont prolongés jusqu'à une heure et demie.

L'Assemblée nationale devrait achever la nuit prochaine l'examen en première lecture de ce projet de loi contenant un arsenal législatif contre les violences sexuelles et sexistes en France, élaboré dans le sillage de l'affaire Harvey Weinstein.

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PARIS - La CGT a appellé ce matin à manifester le samedi 26 mai prochain aux côtés d'associations et, pour la première fois récemment, de partis politiques, en vue d'une "marée populaire" afin de dénoncer la politique d'Emmanuel Macron.

"Compte tenu de l'urgence sociale, la CGT a pris la décision de construire cet appel avec d'autres organisations syndicales, associatives et politiques dans le respect des périmètres d'intervention et des prérogatives de chacune des organisations", peut-on lire dans un communiqué.

La France insoumise (LFI), le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et le Parti communiste français (PCF) comptent parmi les formations de gauche à l'origine de cet appel.

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STRASBOURG - Les mises en examen prononcées contre Murielle Bolle et les époux Jacob dans le dossier Grégory Villemin, une affaire judiciaire vieille de 34 ans, ont été annulées ce matin par la chambre de l’instruction de Dijon, a-t-on appris auprès de Me Jean-Paul Teissonnière, avocat de Murielle Bolle.

Le grand-oncle et la grand-tante de Grégory, Marcel et Jacqueline Jacob, ainsi que Murielle Bolle, la belle-sœur du père de l’enfant, avaient été mis en examen en juin dernier pour enlèvement et séquestration de mineur suivis de mort.

La mort du petit Grégory Villemin, retrouvé noyé pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges le 16 octobre 1984, reste l’un des mystères judiciaires les plus retentissants des quarante dernières années.

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BRUXELLES - Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook, répondra en personne aux questions des députés européens sur la captation des données personnelles de 87 millions d'utilisateurs de la plate-forme, a annoncé mercredi le président du Parlement européen, Antonio Tajani.

Il a ajouté que Zuckerberg pourrait être entendu dès la semaine prochaine.

Facebook est très critiqué depuis les révélations, mi-mars, de l'utilisation des données de 87 millions de ses utilisateurs obtenues de manière inappropriée par la firme de marketing politique Cambridge Analytica, qui a notamment travaillé sur la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.

Mark Zuckerberg sera par ailleurs reçu mercredi prochain, le 23 mai, en compagnie d'autres dirigeants d'entreprises du secteur high tech, par Emmanuel Macron, a-t-on appris auprès de la présidence française.

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PARIS - L'ancien président Nicolas Sarkozy saura le 20 septembre s'il sera effectivement jugé en correctionnelle pour financement illégal de sa campagne pour l'élection présidentielle de 2012, a-t-on appris aujourd'hui auprès de son avocat, Thierry Herzog.

Ce dernier avait fait appel début 2017 de l'ordonnance de renvoi en correctionnelle signée, fait rare, par un seul des deux juges d'instruction chargés de cette affaire, Serge Tournaire, le second, Renaud Van Ruymbeke s'étant abstenu.

La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris a examiné cet appel mercredi lors d'une audience avec les avocats des différentes parties et mis sa décision en délibéré au 20 septembre.

Le juge Tournaire reproche à Nicolas Sarkozy d'avoir dépensé au moins 42,8 millions d'euros pour sa campagne perdue de 2012, face au socialiste François Hollande, soit plus de 20 millions d'euros de plus que le plafond autorisé. Des dépenses engagées "sans tenir compte de deux alertes adressées par les experts comptables de sa campagne les 7 mars et 26 avril 2012".