Les deux opérateurs avaient été sur le point de se marier en 2016 avant que les négociations échouent au dernier moment, faisant capoter une énième tentative de consolidation du marché français où les prix sont parmi les plus bas en Europe.

Les difficultés de l'opérateur SFR depuis son rachat par le magnat du câble Patrick Drahi ont toutefois relancé les spéculations sur une nouvelle recomposition du paysage.

"Je ne sais pas si nous verrons quelque chose dans les mois à venir (...). Ce qui est certain c'est qu'Orange ne sera pas en première ligne dans quelque schéma de consolidation que ce soit", a expliqué le PDG lors de la présentation des résultats annuels du groupe aux analystes financiers.

Rappelant le rôle moteur joué par Orange en 2016, il a expliqué que ce scénario ne pourrait pas se reproduire.

"Il n'y aura pas de nouveau round de consolidation entre Orange et Bouygues. Nous sommes sur des chemins totalement opposés aujourd'hui", a-t-il dit.

"Nous ne pouvons pas acheter SFR, nous ne pouvons certainement pas acheter Free qui n'est pas à vendre. Si quelque chose se produit, cela se passera entre deux autres acteurs", a ajouté le dirigeant, qui a dit ne pas connaître les projets de Patrick Drahi ou de Martin Bouygues, le PDG de Bouygues.

Stéphane Richard, qui est en passe d'être renouvelé pour un troisième mandat, a par ailleurs démenti les spéculations sur les visées d'Orange à l'international après la publication de plusieurs informations de presse évoquant notamment des discussions passées avec l'allemand Deutsche Telekom.

"Il n'y a pas d'ordre du jour caché, il n'y a pas de projet caché, il n'y a pas de négociation cachée avec quiconque. Ni avec les Allemands, ni avec les Africains, ni avec quiconque", a-t-il martelé, ajoutant que le groupe n'avait pas l'intention d'étendre son périmètre géographique.

(Gwénaëlle Barzic et Mathieu Rosemain, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Bouygues, Orange, TF1, Iliad, Deutsche Telekom, Altice