WPP (-0,57% à 1 303,5 pence) a fait son retour dans l'actualité ce week-end alors que commence le "name dropping" (lancer de noms) dans le cadre de la succession de son PDG Martin Sorrell. Ce dernier a quitté son poste le mois dernier, mis en cause pour des "comportements inappropriés". Selon le Financial Times, deux noms circuleraient pour le remplacer : Keith Weed, directeur du marketing et de la communication d'Unilever, et Tim Armstrong, ex-DG d'AOL et actuel patron d'Oath, la filiale de contenus digitaux de Verizon.

Selon l'analyste Liberum, la liste pourrait s'enrichir d'un autre nom : Jerry Buhlmann, DG de Dentsu Aegis Network et ex-patron d'Aegis. L'agence Dentsu est un des concurrents directs de WPP, ce qui fait de Buhlmann un grand connaisseur de l'industrie, souligne Liberum.

Enfin, le fait que Mark Read ait été promu co-directeur des opérations (COO) pour assurer l'intérim à la tête de WPP en fait aussi un candidat crédible. La question principale est sans doute de savoir ce dont WPP a vraiment besoin : faut-il une remise en cause radicale du business ou une évolution plus en douceur ? Dans le premier cas, une candidature externe aurait du sens ; dans le second, un patron venu du groupe sera sans doute privilégié.

Pour Liberum, la deuxième option tiendrait la corde.

Au-delà de ces considérations sur le nom qui incarnera désormais WPP, la restructuration qui sera mise en place passera très certainement par la cession de Kantar, filiale du groupe spécialisée dans les études de marché. Dès le départ de Martin Sorrell, les analystes ont estimé que cet actif serait sans doute l'un des premiers à être cédé en cas de recentrage sur le cœur de métier du n°1 mondial de la publicité.

Selon Les Echos, Martin Sorrell lui-même serait intéressé et pourrait s'allier avec des fonds pour faire une offre sur Kantar lorsque la société sera mise sur le marché. Liberum valorise Kantar 3,5 milliards de livres sterling.