PARIS - Les enquêteurs, qui travaillent dans le contexte sensible de la campagne présidentielle, ont entamé aujourd'hui les auditions destinées à déterminer si l'épouse de François Fillon a bénéficié d'emplois fictifs comme le dit Le Canard enchaîné.

L'ex-directeur de la "Revue des deux mondes", pour laquelle aurait travaillé l'épouse du candidat de la droite, a passé plusieurs heures dans les locaux de l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales, à qui le Parquet national financier (PNF) a confié l'enquête mercredi.

Michel Crépu, qui avait auparavant dit n'avoir reçu de Penelope Fillon que "deux notes de lecture" de moins d'une page chacune, n'a pas souhaité faire de nouvelles déclarations devant les journalistes à son arrivée à Nanterre, près de Paris.

L'ex-membre du CSA Christine Kelly, auteure de la première biographie de François Fillon en 2007, a aussi été entendue.

Toute la question pour le camp Fillon est de savoir si les enquêteurs parviendront à faire rapidement la lumière sur l'affaire, le candidat ayant déclaré qu'il renoncerait à se présenter s'il était mis en examen.

A BORDEAUX, Alain Juppé a exclu ce matin d'être un recours en cas de retrait de François Fillon si ce dernier était mis en examen dans l'affaire de l'emploi présumé fictif de sa femme.

"François Fillon a apporté des éléments qui sont convaincants et je suis persuadé qu'il pourra poursuivre sa campagne", a-t-il également déclaré à la presse.

PARIS - François Fillon a fait "une imprécision de langage" en affirmant jeudi soir sur TF1 qu'il avait rémunéré par le passé deux de ses enfants pour leurs compétences d'avocat, alors qu'ils n'avaient pas encore prêté serment à l'époque, a dit son entourage à Reuters.

Marianne et Libération ont relevé que Marie et Charles Fillon effectuaient encore leurs études de droit au moment où François Fillon, alors sénateur UMP de la Sarthe, a expliqué leur avoir confié des "missions précises".

Or Marie et Charles Fillon sont devenus avocats après que leur père eut été nommé Premier ministre, respectivement en novembre 2007 et juin 2011, selon l'annuaire du barreau de Paris, ville où ils exercent.

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PARIS - Si Benoît Hamon gagne la primaire dimanche, "je m'effacerai", a déclaré ce matin Manuel Valls, qui refuse de rejoindre la ligne de son adversaire, trop éloignée de la sienne. A deux jours du second tour de scrutin pour lequel l'ex-ministre de l'Education est favori, l'ancien Premier ministre a expliqué sur BFM TV qu'il ne pourrait "pas défendre son programme".

Nombre de responsables socialistes mettent en garde contre le risque d'un ralliement massif d'élus et d'électeurs socialistes autour d'Emmanuel Macron si Benoît Hamon gagne ou de Jean-Luc Mélenchon si Manuel Valls l'emporte.

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WASHINGTON - Donald Trump et Theresa May se retrouvent aujourd'hui à la Maison blanche avec l'espoir de trouver un terrain d'entente sur l'Otan, la Russie ou encore le commerce.

La rencontre entre le nouveau président américain et la Première ministre britannique, qui sera le premier dirigeant étranger reçu dans le Bureau ovale depuis l'investiture de l'homme d'affaires à la présidence il y a une semaine, se conclura par une conférence de presse prévue à la mi-journée (18h00 GMT).

Donald Trump et Theresa May ont tous les deux exprimé leur souhait d'engager le travail sur un accord commercial bilatéral, ce qui permettrait à la chef du gouvernement britannique d'obtenir un gage de stabilité dans le contexte d'incertitude créé par le Brexit, et fournirait au chef de la Maison blanche la preuve qu'il peut négocier des pactes bilatéraux.

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WASHINGTON/MOSCOU - Vladimir Poutine et Donald Trump s'entretiendront demain pour la première fois depuis l'investiture du nouveau président américain et les sanctions imposées à la Russie depuis la crise ukrainienne figureront probablement à l'ordre du jour.

Donald Trump s'est déjà dit prêt, dans le cadre du rapprochement qu'il appelle de ses voeux avec Moscou, à revoir le régime de sanctions imposé par Barack Obama après l'annexion par la Russie de la Crimée en mars 2014.

Donald Trump aura également le même jour un entretien avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français François Hollande, qui jugent prématuré tout assouplissement du régime de sanctions à la Russie.

MEXICO - Le président mexicain, Enrique Peña Nieto, a annoncé hier qu'il n'irait pas à Washington en début de semaine prochaine pour rencontrer son homologue américain.

La Maison blanche a déclaré hier qu'une taxe douanière de 20% sur les produits importés du Mexique pourrait être mise en place afin de financer la construction du mur frontalier, que Mexico refuse de payer et dont Donald Trump a autorisé la construction mercredi.

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WASHINGTON - Des dizaines de milliers d'opposants au droit à l'avortement sont attendus aujourd'hui à Washington à l'occasion d'une marche annuelle qui prend cette année un relief particulier.

Donald Trump a en effet promis d'introduire des restrictions à la pratique de l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

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JERUSALEM - La police israélienne a interrogé aujourd'hui le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour la troisième fois ce mois-ci dans le cadre d'une enquête pénale pour abus de pouvoir.

La police travaille sur deux dossiers distincts visant le Premier ministre, l'un concernant des présents qu'il aurait acceptés de la part d'hommes d'affaires, l'autre concernant des conversations qu'il a eues avec le propriétaire du quotidien Yedioth Ahronoth, afin d'être mieux traité par le journal.

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MOSCOU - La reprise des négociations de paix en Syrie sous l'égide des Nations unies qui était programmée le 8 février à Genève a été repoussée jusqu'à la fin du mois, a annoncé ce matin le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

La Russie a été avec la Turquie et l'Iran l'un des parrains des discussions "préparatoires" qui se sont déroulées en début de semaine à Astana, au Kazakhstan. Les trois "garants" ont promis d'oeuvrer à 'un mécanisme de supervision de la trêve en vigueur depuis fin décembre, mais la déclaration finale de la conférence n'a suscité ni l'adhésion des rebelles, ni celle du gouvernement de Bachar al Assad qui a annoncé qu'il poursuivrait son offensive militaire près de Damas.

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OSWIECIM, Pologne - La Première ministre polonaise, Beata Szydlo, et certains des derniers survivants d'Auschwitz ont rendu hommage aujourd'hui aux victimes de l'Holocauste, 72 ans après la libération du camp d'extermination.

Devant des dizaines de personnes réunies sur les lieux, la Première ministre a évoqué une "blessure qui ne sera jamais pansée et qui ne devrait jamais être oubliée".

Entre 1940 et 1945, plus d'un million de personnes, essentiellement des Juifs, ont été assassinés dans le camp d'Auschwitz-Birkenau à Oswiecim, une ville située à 70 km environ de Cracovie. Beaucoup ont été gazés, d'autre abattus ou pendus, avant la libération du camp par l'Armée rouge.

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BERLIN - Le parquet de Brunswick a élargi son enquête sur les tests d'émissions truqués de Volkswagen en précisant qu'il soupçonnait désormais Martin Winterkorn, ex-président du directoire du groupe automobile, d'avoir eu connaissance de cette manipulation plus tôt qu'il ne l'a dit en public.

Le nombre de personnes faisant l'objet d'un acte d'accusation dans cette affaire est passé de 21 à 37, dont Martin Winterkorn. Ce dernier fait l'objet d'une instruction du parquet pour escroquerie présumée, en plus de celle portant sur des faits présumés manipulation de cours.

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PARIS - La confiance des ménages a légèrement progressé en janvier pour s'inscrire à son plus haut niveau depuis octobre 2007, les Français étant plus optimistes sur l'évolution de leur situation financière et moins pessimistes sur le chômage, selon des données publiées ce matin par l'Insee.

Selon un autre indicateur publié ce matin, les mises en chantier de logements ont progressé de 10,4% en 2016 en France pour atteindre 376.500, un plus haut depuis 2012.

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PARIS - Les dépenses du régime général d'assurance maladie ont augmenté de 2,3% l'an dernier en France, soit un rythme inchangé par rapport à celui de 2015, à 154,7 milliards d'euros.

Les remboursements du régime général d'assurance maladie représentent 86% du total de l'Ondam (objectif national de dépenses d'assurance maladie), dont l'évolution pour 2016 a été fixée à +1,75%.

Les remboursements de médicaments délivrés par des pharmacies de ville ont diminué de 0,1%, leur baisse marquant un ralentissement après celles de 2014 (-0,6%) et 2015 (-0,5%).