L'opérateur japonais de téléphonie mobile, qui a fait état d'un bénéfice annuel supérieur aux attentes, a confirmé son intention d'intensifier ses efforts d'expansion à l'international pour compenser le faible dynamisme du marché japonais.

Masayoshi Son, qui cèdera la présidence à Nikesh Arora à partir du 19 juin, a déclaré que l'ex-cadre dirigeant de Google, arrivé au sein du groupe japonais en juillet dernier, était un "candidat solide" à la direction de l'entreprise à l'avenir.

Masayoshi Son a répondu par l'affirmative à des journalistes qui lui demandaient si Nikesh Arora était un candidat potentiel à sa succession.

"Il est plus jeune que moi de 10 ans et il a plus d'aptitudes que moi", a-t-il dit. "Les neuf mois que je viens de passer avec lui m'en ont convaincu, mais je n'ai pas l'intention de prendre ma retraite bientôt."

NOUVEAUX MARCHÉS

Confronté à un marché morose au Japon, SoftBank cherche de nouveaux relais de croissance hors de l'archipel et a notamment racheté Sprint, le numéro trois de la téléphonie mobile aux Etats-Unis, pour plus de 20 milliards de dollars en 2013.

La réorganisation de l'opérateur américain détenu à 80% par SoftBank a pesé sur les comptes du groupe, qui a enregistré une baisse de 9% de son résultat d'exploitation sur son exercice clos le 31 mars, à 982,7 milliards de yens (7,34 milliards d'euros).

SoftBank tablait sur un bénéfice opérationnel de 900 milliards de yens et un consensus établi par 20 analystes pour Thomson Reuters StarMine s'élevait à 980,87 milliards de yens.

Ce recul s'explique également par le fait que des gains exceptionnels avaient été enregistrés l'année précédente.

SoftBank n'a pas publié de prévision pour l'exercice en cours, indiquant que ses projets d'investissements et d'acquisitions constituaient autant de facteurs d'incertitude compliquant les estimations.

SoftBank, qui a procédé à une série d'investissements au cours des dernières années, compte continuer sur sa lancée.

L'opérateur japonais, plus gros actionnaire du géant chinois du commerce en ligne Alibaba, prévoit notamment d'investir 10 milliards de dollars (environ 9 milliards d'euros) sur le marché indien du commerce en ligne, encore sous-développé mais présentant un énorme potentiel de croissance.

"Nous prévoyons davantage d'investissements et d'acquisitions, encore plus qu'actuellement", a déclaré Masayoshi Son, en ajoutant que les marchés extérieurs seraient à l'avenir un facteur crucial pour le groupe.

(Myriam Rivet pour le service français, édité par Véronique Tison)

par Teppei Kasai