PARIS, (Reuters) - IAG a déclaré lundi qu'il ne voyait aucun obstacle à ce que le groupe britannique continue de contrôler British Airways après le Brexit, s'inscrivant en faux contre les propos du directeur général de Ryanair pour qui une cession de la compagnie britannique serait inéluctable.

Michael O'Leary, le DG de Ryanair, avait estimé auparavant que la France et l'Allemagne exigeraient une stricte application de la réglementation européenne stipulant qu'une compagnie européenne devait être contrôlée à au moins 50% par des intérêts européens, ce qui ne serait plus le cas après la fin de la période de transition le 31 décembre prochain actant la sortie effective du Royaume-Uni de l'Union européenne.

"Je ne vois pas comment IAG pourra survivre en tant que propriétaire de British Airways après le Brexit", a déclaré Michael O'Leary, lors d'une conférence virtuelle organisée par Eurocontrol, l'Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne.

"Nous sommes convaincus que nous respecterons les règles de propriété et de contrôle de l'UE et du Royaume-Uni après la période de transition" a rétorqué un porte-parole d'IAG.

Le groupe IAG, qui contrôle également les compagnies espagnole Iberia et irlandaise Aer Lingus, est coté sur les bourses de Londres et de Madrid, enregistré en Espagne alors que son siège social est en Grande-Bretagne.

(Laurence Frost, version française Laura Marchioro, édité par Jean-Michel Bélot)