La presse peut habituellement suivre les assemblées générales des entreprises cotées en Bourse et, dans le cas de Ryanair, son directeur général Michael O'Leary répond ensuite normalement aux questions des journalistes.

La compagnie irlandaise à bas coûts a cependant fait savoir qu'il n'y aurait pas non plus de conférence de presse cette année.

"Ryanair a informé aujourd'hui tous les médias financiers concernés que lors de son assemblée générale annuelle la semaine prochaine (le 20 septembre), aucun organe de presse ne sera invité ni admis à l'assemblée et il n'y aura pas de conférence de presse ensuite", annonce Ryanair dans un communiqué.

"Nous souhaitons permettre aux actionnaires de discuter librement de tous les sujets avec le conseil d'administration sans que ces discussions soient dénaturées par des motifs relevant de la communication", ajoute-t-elle.

Ryanair peine à contenir la grogne de ses employés à travers l'Europe et elle a subi au cours de l'été les grèves les plus importantes de ses 33 années d'existence.

L'assemblée de l'an dernier a été dominée par l'annulation de 2.000 vols en raison de problèmes de tableaux de service qui ont servi de déclencheur à la colère du personnel. Cette assemblée avait été ouverte aux médias et Michael O'Leary avait ensuite participé à une longue conférence de presse.

La compagnie est parvenue à un accord avec ses pilotes basés en Irlande le mois dernier, avec l'espoir qu'il ferait boule de neige dans le reste de l'Europe, mais le personnel navigant de cinq pays a menacé vendredi d'organiser fin septembre "la plus grande grève jamais connue par l'entreprise" si les conditions de travail n'évoluent pas.

(Padraic Halpin; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Juliette Rouillon)