En juin 2010, Reliance Industries (RIL), le conglomérat géant de Mukesh Ambani, s’est emparé de 95% d’Infotel Broadband pour près d’un milliard de dollars. Infotel, nouvelle filiale de RIL, est la seule entreprise à avoir reçu le feu vert des autorités indiennes pour proposer de l’internet très haut débit (4G) à l’ensemble des 22 provinces du pays.

Manifestement, cela ne suffit pas à l’aîné des frères Ambani. Il vient ainsi d’acquérir 38,5% du capital d’Extramarks, société Internet spécialisée dans l’enseignement en ligne (e-learning), qui propose des contenus aux étudiants via le Web. Il n’en est pas à son coup d’essai dans le secteur de l’éducation : c’est lui qui a financé et donné son nom, en 2003, à la Dhirubhai Ambani International School, à Mumbai, une des plus prestigieuses et select écoles du pays.

La combinaison Internet-éducation est donc un des axes de développement de l’empire de notre baron. Ce couple a évidemment de l’avenir, dans un pays où Internet connait actuellement un développement stratosphérique, et où l’éducation va devenir le nerf de la guerre économique, de manière à entretenir un avantage compétitif déjà insolent, mais essentiellement dû pour l’instant à la main d’œuvre indienne, nombreuse et bon marché.

Les collègues milliardaires de Mukesh Ambani, Ratan Tata et Azim Premji en tête, ont d’ailleurs fait de l’éducation des jeunes Indiens une priorité, qui les pousse à investir des millions de dollars dans des programmes universitaires de pointe. Pour eux, l’Inde ne doit plus seulement se spécialiser dans la sous-traitance (outsourcing), qu’il s’agisse d’informatique ou d’automobile, mais commencer à se positionner sur des secteurs d’avenir. Et pour cela, la formation des étudiants est un enjeu clé.