Nelson Peltz, dont le fonds Trian Fund Management possède une participation de 3,5 milliards de dollars (3 milliards d'euros) dans P&G, bataille pour tenter d'obtenir un siège au conseil d'administration du fabricant de la lessive Ariel et des rasoirs Gillette.

"L'arrivée d'un candidat très compétent, au fait des enjeux économiques, semble présenter probablement plus d'avantages que de risques potentiels," dit ISS. "Nous recommandons de soutenir le candidat dissident Peltz."

P&G s'est dit fondamentalement en désaccord avec la recommandation de ISS.

"Le changement n'est pas justifié quand le Conseil, très engagé, supervise un plan qui fonctionne. Nous croyons fermement que l'arrivée de Nelson Peltz au Conseil de P&G mettrait un terme à nos progrès", déclare le groupe américain dans un communiqué.

P&G a estimé que les propositions de Nelson Peltz pour soutenir son cours de Bourse, entraîneraient une hausse des coûts, une baisse des profits et une nouvelle restructuration susceptible d'aboutir à un éclatement du géant américain des produits de grande consommation.

La capitalisation boursière de P&G dépasse les 230 milliards de dollars (193 milliards d'euros).

La semaine dernière, Glass Lewis, autre société de conseil, a recommandé aux actionnaires de P&G de voter en faveur de Nelson Peltz.

Ces derniers doivent se prononcer par un vote le 10 octobre sur l'entrée éventuelle du financier au conseil d'administration.

(Carmel Crimmins et Carl O'Donnell; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)