Le leader mondial de la production de diamants, le groupe De Beers, est actuellement détenu à 45% par Anglo American, à 40% par la holding CHL (contrôlée par la famille Oppenheimer) et à 15% par l’Etat du Botswana. De Beers, qui réalise un peu plus d’un tiers de la production mondiale de diamants bruts, possède les principales réserves de diamants, avec des mines au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud et au Canada.

Le groupe sud-africain a tiré profit de la hausse de la demande enregistrée ces derniers mois, en particulier en provenance de Chine et d’Inde, sur un marché porté par les Etats-Unis, premiers consommateurs de diamants et de bijoux au monde. De Beers a ainsi dégagé l’an dernier un bénéfice net de 546 millions de dollars, son chiffre d’affaires s’élevant à 5,9 milliards de dollars.

« Une décision difficile »
En dépit de cette bonne santé financière, la famille Oppenheimer a décidé de vendre sa participation au capital du groupe sud-africain au profit d’Anglo American. Fondé en 1917 par le grand-père de Nicky Oppenheimer, ce géant minier établi à Londres va grimper de 45% à 85% du capital de De Beers, moyennant un investissement de 5,1 milliards de dollars. A noter toutefois que l’Etat du Botswana détient une option pour porter sa participation de 15% à 25% dans De Beers.

Nicky Oppenheimer va néanmoins conserver son poste de président du conseil d’administration du groupe. « Cela a été une décision importante et difficile, car ma famille a été dans l’industrie du diamant depuis plus de cent ans, et liée à De Beers depuis plus de quatre-vingts ans », a-t-il réagi.

Début 2010, Nicky Oppenheimer avait démissionné du conseil d’administration d’Anglo American, tandis que sa famille s’était progressivement délestée de ses titres au point d’abaisser sa participation à 1,9%. Anglo American peut désormais régner tranquillement sur le lucratif marché mondial des pierres précieuses.