Malgré toutes les précautions prises dans sa déclaration, Nicolas Hayek a relancé les spéculations sur le développement du Swatch Group par la croissance externe. « Les journalistes me posent toujours les mêmes questions, à savoir si le Swatch Group, avec l'argent qu'il a, serait intéressé par l'achat d'autres marques. Si c'est des marques intéressantes et grandes, on a toujours dit : oui, c'est une possibilité », a-t-il expliqué au magazine allemand Focus. À ce titre, il a glissé que Bulgari serait « un exemple de marque intéressante » en termes de potentiel.

Sur la foi de ce seul adjectif, l'action Bulgari a grimpé, lundi 29 mars, de 5% dans la matinée, avant de clôturer en hausse de 2,7%. Les démentis n'ont pas tardé à fuser. Le jour même, la famille Bulgari, qui contrôle le joailler à hauteur de 51%, a rétorqué qu'elle n'est « pas intéressée » par un rapprochement avec Swatch Group.

Nicolas Hayek tempère la réaction des marchés
Même souci d'apaisement pour Nicolas Hayek, qui a précisé : « Il n'y a aucune négociation [avec Bulgari] ne devant ni derrière les coulisses ». Si les marchés ont surréagi à cette éventualité, c'est qu'un rapprochement entre Swatch et Bulgari ferait sens. L'horloger suisse ferait entrer sa branche joaillerie dans une nouvelle dimension, les ventes de bijoux ayant rapporté 400 millions d'euros à Bulgari en 2009. Reste que Swatch Group n'a jamais réalisé une opération de cette envergure, Bulgari étant valorisé 1,84 milliard d'euros en Bourse. Le joailler italien a néanmoins achevé 2009 sur une perte de 47 millions d'euros, contre un bénéfice de 83 millions un an plus tôt.