« Tout va bien : le bénéfice net des six premiers mois de l'année a baissé de 28% à 301 millions de francs, au lieu des 275 millions attendus », aurait pu déclarer Nicolas Hayek. S'il ne l'a pas fait, c'est sans doute que semblable enthousiasme dans la tourmente internationale aurait fait sourire plus d'un analyste au regard des résultats semestriels publiés récemment.

Le résultat opérationnel a dégringolé de 41,8% à 345 millions de francs ; la marge est passée de 21% à 14,7% ; après avoir flirté avec les 16% il y a un an, le rendement des capitaux propres est descendu à 10,9% ; le chiffre d'affaires brut a chuté de 15,3% et les ventes brutes du seul segment des montres ont baissé de 16,4%.

La triste litanie des chiffres en berne a malgré tout été largement relativisée : « Les résultats ont été meilleurs que prévu, surtout pour les montres », a souligné un analyste de Kepler CM.

Swatch réalise un résultat opérationnel de 24 millions de francs supérieur aux estimations, 34 millions de francs de chiffre d'affaires de plus que prévu ont été enregistrés et la baisse des ventes de montres du groupe reste mesurée, comparée aux -26,4% obtenus pour les exportations horlogères helvétiques sur les six premiers mois de l'année.

Des indicateurs qui ont conduit Swatch à se déclarer optimiste pour le deuxième semestre.

Dans le communiqué publié vendredi dernier, le leader mondial de l'horlogerie vise, au second semestre, des ventes comparables à celles réalisées à la même période en 2008, et peut-être même une progression pour certaines marques.

Une bonne humeur que semblent partager nombre de commentateurs autorisés. « Les résultats sont à mon goût, au-dessus des attentes à tous les niveaux », s'est réjoui un analyste.

Assez logiquement, chez Swatch, chacun voit midi à sa porte.