Comme beaucoup d'autres dirigeants d'entreprises, Nicolas Hayek et son empire horloger n'ont pas été épargnés par la crise. En revanche, ses méthodes pour la contourner sont pour le moins inhabituelles.

« …même si la crise devait être dure et longue, nous ne renverrions pas de personnel… » Alors que la grande majorité des groupes en difficulté de la planète a envisagé et procédé à des licenciements massifs, le patron de Swatch s'y est toujours refusé.

Une politique qui a eu, directement ou non, des répercussions positives sur l'activité du leader mondial de l'horlogerie, qui possède entre autre les marques Breguet, Longines, Omega, Balmain ou Tissot.

En l'espace de douze mois et malgré une baisse du chiffre d'affaires et des bénéfices, la valeur de l'action du groupe a fait un bond de 110%. Une véritable gageure au regard d'une stratégie salariale dont ne raffolent généralement pas les actionnaires.

Pour le milliardaire d'origine Libanaise, l'emploi de ne doit pas être une variable d'ajustement en période de crise, pour la simple raison qu'elle ne représente que 10 à 20% des coûts globaux d'une entreprise industrielle. Il est pour lui bien plus efficace de chercher à réaliser des économies sur le matériel ou la logistique par exemple.

Et quand on lui demande ce que sa situation d'homme parmi les plus riches du monde change pour lui, celui qui aime à se qualifier comme un entrepreneur plutôt que comme un homme d'affaires, répond qu'il est « un être très normal », qui croit « encore au Père Noël » et « au miracle ».

Un engouement pour les « contes de fées » qui ne l'a pas empêché d'investir « une partie de (son) cash » dans la création de Belenos Clean Power, une société qui a pour objet « l'utilisation du soleil comme source principale d'énergie ». Tout un programme...