par Lawrence White et Iain Withers

LONDRES/MANCHESTER, 4 mai (Reuters) - Des militants et des investisseurs se sont collés à des chaises, ont déclenché des alarmes et crié des slogans lors des réunions d'actionnaires organisées par Barclays et Standard Chartered mercredi, en signe de colère à l'égard du soutien financier des banques aux énergies fossiles.

"Arrêtez le greenwashing", a crié un homme, qui n'a pas donné son nom, lors de l'assemblée de Barclays, avant d'être escorté hors de la salle.

"Votre politique climatique ne vaut pas le papier sur lequel elle est écrite", a crié Zoe, une manifestante, après avoir collé sa main à sa chaise.

Les manifestants ont pleuré, juré et accusé le conseil d'administration de mentir, alors que Nigel Higgins, président de Barclays, tentait de défendre la stratégie de la banque.

"Beaucoup d'entreprises impliquées dans les énergies fossiles aujourd'hui prennent le chemin de la transition. De l'avis de beaucoup, clairement, ce n'est pas avec l'ampleur et à la vitesse voulues", a déclaré Nigel Higgins.

Barclays aura plus d'influence en accompagnant ces entreprises "sur le chemin de la transition plutôt qu'en les abandonnant", a-t-il ajouté.

Le même jour, lors de la réunion de Standard Chartered à Londres, des militants ont exhorté la société à placer la "vie sur Terre avant (le) profit".

"Nous sommes d'accord sur l'urgence de lutter contre le changement climatique, c'est essentiel pour la planète et les gens", a déclaré Jose Vinals, président de StanChart, ajoutant que la banque travaillait avec ses clients pour améliorer leurs performances environnementales.

Des banques comme Barclays et Standard Chartered se sont engagées à réduire leurs prêts aux entreprises liées aux combustibles fossiles, mais les organisations écologistes jugent leurs efforts insuffisants. (Rédigé par Sinead Cruise; version française Valentine Baldassari, édité par Jean-Michel Bélot)