(Reuters) - Bouygues a déclaré jeudi que le conflit en Ukraine n'avait pas d'impact direct sur ses activités, après avoir annoncé une perte d'exploitation plus faible que prévu au premier trimestre, mais précise qu'il pourrait y avoir un impact indirect sur les coûts des matériaux et de la main-d'oeuvre.

Bouygues a réitéré ses perspectives de hausse du chiffre d'affaires et du résultat opérationnel courant pour 2022, mais a dit rester "très vigilant" sur les conséquences indirectes de la guerre en Ukraine.

"Les conséquences, naturellement, elles sont indirectes, (...) elles sont essentiellement une tension sur les prix d'un certain nombre de matériaux, matières premières et sur la main-d'oeuvre", a déclaré le directeur financier et directeur général délégué, Pascal Grangé, lors d'une conférence téléphonique.

Le groupe de BTP, de médias et de télécoms a fait état d'une perte d'exploitation courante de 77 millions d'euros, stable par rapport à la même période l'année dernière et inférieure à l'estimation des analystes qui prévoyaient une perte de 90 millions d'euros, selon un consensus fourni par l'entreprise.

Bouygues a par ailleurs a déclaré que son projet d'acquisition du groupe de services énergétiques Equans auprès d'Engie et son projet de fusion de TF1 avec M6 étaient conformes aux calendriers prévus.

Bouygues souhaite conclure l'opération Equans au second semestre 2022, tandis que TF1 prévoit de fusionner avec son rival d'ici la fin de l'année.

Bouygues a aussi fait état d'une hausse de 6% de son chiffre d'affaires par rapport à la même période l'an dernier.

En ce qui concerne les augmentations de prix pour ses clients du secteur des télécommunications, Pascal Grangé a mentionné une "évolution nécessaire des prix" afin d'investir et de disposer d'un réseau de qualité.

Il a ajouté que l'exposition de Bouygues Telecom à l'inflation était sous contrôle.

(Reportage Valentine Baldassari, version française Lou Phily, édité par Kate Entringer)