Altice (+1,45% à 12,275 euros) poursuit son rebond depuis son plus bas annuel atteint le 14 décembre à 10 euros et signe une des plus fortes hausses de l'AEX néerlandais. Le titre est recherché alors que le groupe a finalisé l'acquisition de 70% des actions de Suddenlink, comme annoncé le 20 mai dernier. Avec la prise de contrôle du septième cable-opérateur américain, le groupe met un premier pied aux Etats-Unis, accompagné dans son aventure par BC Partners et CPP Investment Board qui détiennent 30% de Suddenlink.

Ces deux fonds sont les alliés indispensables de Patrick Drahi aux Etats-Unis puisqu'ils sont aussi à ses côtés au sein de Cablevision, l'autre cible américaine d'Altice en cours d'acquisition.

L'opération menée par le groupe néerlandais valorise Suddenlink 9,1 milliards de dollars et a été financée par endettement - un levier fréquemment utilisé par Drahi dans ses opérations de croissance externe - à hauteur de 6,7 milliards de dollars et par versement de cash pour 1,2 milliard. Un emprunt de 500 millions d'euros a également été contracté auprès de BC Partners et CPP Investment Board.

En 2014, Suddenlink a généré un chiffre d'affaires de 2,3 milliards de dollars et un Ebitda supérieur à 900 millions de dollars.

Altice a profité de la conclusion de cette première étape en terre américaine pour présenter l'organigramme de sa nouvelle filiale aux Etats-Unis. Cette dernière sera présidée par l'omniprésent Dexter Goei, déjà directeur général du groupe Altice, et les opérations américaines seront menées sous la houlette de Michel Combes. L'ancien patron d'Alcatel-Lucent a récemment rejoint Altice comme directeur des opérations de l'ensemble du groupe.

Goei et Combes seront secondés par Charles F. Stewart, nommé co-président et directeur financier, et Hakim Boubazine, qui devient directeur des opérations d'Altice USA et co-président. Une structure nouvelle fait son apparition dans l'organigramme avec un conseil consultatif (advisory council) qui sera présidé par Jerry Kent, le PDG de Suddenlink.