PARIS (Agefi-Dow Jones)--La récente volatilité des cours du pétrole a rendu "difficile" les prévisions de prix de l'or noir, a déclaré jeudi le président-directeur général de Total, Patrick Pouyanné au cours d'une conférence de presse.

La forte volatilité sur les marchés du pétrole en fin d'année dernière avait entraîné sur le seul mois de novembre, un baisse de plus de 20%.

Dans ce contexte, le groupe met l'accent sur la poursuite de l'amélioration de sa rentabilité quel que soit l'environnement de marché et en particulier l'évolution des cours du pétrole, en abaissant son point mort.

En 2018, ce point mort organique a été inférieur à 30 dollars le baril. L'an dernier, le résultat net ajusté du groupe s'est établi à 13,56 milliards de dollars, pour un baril en moyenne à 71 dollars. Le résultat est ainsi "supérieur" à 2013, soit avant la forte chute du cours du brut, quand il s'était affiché à 14,3 milliards de dollars mais pour un cours moyen du pétrole à 108 dollars.

Le dirigeant a également souligné que le groupe prévoyait de poursuivre la croissance de sa production d'hydrocarbures en 2019, à un rythme supérieur à 9%, après avoir enregistré une croissance de 8,1% en 2018, notamment grâce au démarrage de projets en Angola, au Nigeria et au Congo. Dans ce cadre, le groupe prévoit une croissance de sa production de gaz naturel liquéfié de 40% en 2019.

Interrogé sur les sanctions américaines visant le Venezuela, le PDG de Total a déclaré qu'à ce stade, le groupe "découvre" les sanctions et que les comptes de ses actifs dans le pays ont été bloqués. Le Venezuela ne constitue "pas un enjeu majeur à l'échelle du groupe", ces actifs ne représentant qu'une production de 50.000 barils par jour. Total n'investit pas dans le pays, a précisé Patrick Pouyanné.

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