Le bénéfice net de Total (FP.FR) a augmenté de près de 30% en 2017 grâce à des dépenses maîtrisées et à une hausse de la production et des prix du brut, a annoncé mardi son PDG, Patrick Pouyanné, dans un entretien accordé au Monde à la veille de la publication officielle des résultats annuels du groupe.

En 2016, Total avait dégagé un résultat net de 6,2 milliards de dollars et un résultat net ajusté de 8,3 milliards de dollars.

Le récent rebond des cours du pétrole après plusieurs années de baisse ne se poursuivra pas nécessairement dans les années qui viennent, a par ailleurs averti le dirigeant, en disant "travailler sur des scénarios de repli à 50 dollars" le baril. La forte contraction des investissements dans le secteur pendant la période de baisse des cours limitera toutefois la quantité de pétrole disponible. "Après 2020, on risque de manquer de pétrole", a estimé Patrick Pouyanné.

A plus long terme, la consommation mondiale de pétrole pourrait se tasser, selon le PDG de Total, qui anticipe une consommation en 2040 inférieure à celle de 2018. "Ceci dit, il est faux d'affirmer que l'énergie dans le monde reposera en 2040 uniquement sur les énergies renouvelables intermittentes", a-t-il précisé.

Pour sa part, Total continuera à investir dans les énergies renouvelables pour produire de l'électricité à partir du gaz et des renouvelables, afin de profiter d'une demande en électricité qui croît plus vite que la demande globale d'énergie, a indiqué Patrick Pouyanné.

-Thomas Varela, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 99; tvarela@agefi.fr ed: VLV

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