Sur le trimestre clos au 31 mars, le bénéfice net s'est établi à 355 millions d'euros, contre 581 millions d'euros sur la même période il y a un an. Le chiffre d'affaires a reculé à 2,23 milliards d'euros contre 2,29 milliards d'euros un an plus tôt.

Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un bénéfice de 197 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 2,12 milliards d'euros.

Peter Wennink, le directeur général du groupe, a expliqué cette performance par des ventes plus importantes que prévu de ses systèmes de lithographie les plus récents et les plus chers, qui sont utilisés dans la production de puces informatiques.

"Les perspectives pour le reste de l'année restent inchangées, car nous prévoyons une accélération de la croissance tout au long de 2019 en raison d'importantes transitions technologiques, essentiellement dans les puces destinées aux opérations de calcul", déclare Peter Wennink, cité dans un communiqué.

Les principaux fabricants de puces, notamment Samsung, TSMC et Intel, utilisent des machines fabriquées par ASML.

Selon ASML, la demande est "soutenue par la forte croissance de l'automobile, de l'industrie et de l'internet des objets".

Le groupe anticipe un chiffre d'affaires compris entre 2,5 et 2,6 milliards d'euros au deuxième trimestre.

SOLIDE DEMANDE CHINOISE ATTENDUE

Réagissant à un article du quotidien Financieele Dagblad (FD), ASML a confirmé la semaine dernière avoir été victime d'espionnage industriel mais le fabricant néerlandais a minimisé l'impact de cet acte sur son bénéfice.

S'exprimant mardi soir dans une émission à la télévision néerlandaise, Peter Wennink a réaffirmé que le groupe "n'avait trouvé aucune preuve d'un lien avec le gouvernement chinois" dans cet incident.

"Nous avons constaté que les produits avaient été volés par des personnes de nationalité américaine et chinoise et d'origine chinoise, et que ces produits étaient utilisés pour fournir des services à notre plus gros client sud-coréen", a-t-il déclaré, faisant référence à Samsung.

En Chine, les ventes d'ASML ont plus que doublé en 2018 pour atteindre 1,8 milliard d'euros, soit environ un sixième du total de son chiffre d'affaires, à la faveur des efforts de Pékin pour renforcer son secteur des semi-conducteurs.

ASML s'attend à ce que la demande chinoise d'équipements pour les semi-conducteurs reste solide en 2019, malgré le ralentissement économique en oeuvre dans le pays.

Le titre ASML prenait 1,45% dans les premiers échanges à la Bourse d'Amsterdam.

(Toby Sterling; Claude Chendjou pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)