+ 12% ! C’est la hausse du bénéfice net annuel de Nike. Le numéro un mondial des articles de sport, fondé par Philip Knight et dirigé par Mark Parker, affiche sur l’année un chiffre d’affaires mondial en progression de 10% à 20,9 milliards de dollars.

Le marché a salué ce record historique, reflet de la bonne santé de Nike face à ses concurrents. La capitalisation boursière de Nike s’élève au 28 juin 2011 à 41,4 milliards de dollars contre 16 milliards de dollars pour Adidas et à peine 5 milliards de dollars pour Puma, la marque de Jochen Zeitz.

Comment expliquer ce succès ?
Cet envol des résultats au 4ème trimestre peut surprendre. En effet, en mars le groupe avait inquiété les investisseurs en annonçant une forte hausse des coûts de production (coût du travail en Chine et matières premières) et des frais de transport (fret aérien). Sans parler de la catastrophe nippone qui a affecté les ventes au Japon (en recul de 26% sur l’année).

Mais, le groupe a réussi à relever ses prix sans pénaliser ses ventes grâce à un contrôle de la hausse des dépenses. Nike a bénéficié de la hausse du chiffre d’affaires en Amérique du Nord (+21%). Néanmoins, pour comprendre la bonne santé financière de la marque à la virgule, il faut se tourner du côté des BRICS, et plus précisément de la Chine et du Brésil.

Sur le dernier trimestre de l’année, l’équipementier américain basé dans l’Oregon enregistre une hausse de 24% de la demande chinoise en produits Nike. Il faut dire que Nike avait très tôt perçu le potentiel du marché chinois en installant dès 1981 un bureau à Shanghai. La Chine apparait désormais comme le seconde marché derrière l’Amérique du Nord et devant l’Europe.

Le groupe réalise une hausse de ses ventes de plus de 10% sur les marchés émergents. Exception faite du japon bien sûr, qui pâtit du vieillissement de la population et du tsunami.

Pauline Raud