Cette division, connue notamment pour ses antalgiques Dafalgan et Efferalgan, a été mise en vente au cours de l'été. Les candidats au rachat devaient soumettre leur offre avant le 5 octobre, ont dit les mêmes sources. Des banques d'affaires ont été mandatées pour organiser des enchères durant le second semestre.

Upsa pourrait être valorisé environ un milliard d'euros (environ 1,15 milliard de dollars) dans le cadre de cette vente, qui intervient en pleine consolidation du secteur de la santé grand public favorisée par la volonté des grands groupes pharmaceutiques de se concentrer sur leurs points forts.

Les fonds de capital investissement sont attirés par la croissance élevée du secteur des médicaments sans ordonnance, dont la demande est soutenue entre autres par le vieillissement de la population dans les pays les plus développés.

Upsa, qui emploie 1.500 personnes en France, dont 1.300 dans le Lot-et-Garonne, fait l'objet d'offres indicatives de la part des fonds BC Partners, CVC Capital Partners et PAI Partners, ainsi que de Stada, lui-même contrôlé par les fonds Bain Capital et Cinven.

D'après l'une des sources, deux autres prétendants s'étaient initialement penchés sur le dossier avant de se lancer dans la course: Mylan et Pierre Fabre.

Une porte-parole de Pierre Fabre a cependant déclaré que l'entreprise française n'avait pas soumis d'offre.

Stada, BC Partners, CVC et PAI ont refusé de s'exprimer sur le sujet tandis qu'il n'a pas été possible dans l'immédiat de joindre Upsa ni Mylan.

Upsa a généré un chiffre d'affaires de 425 millions d'euros en 2017 et un bénéfice brut d'environ 100 millions d'euros.

L'une des sources a estimé que la vente pourrait se faire à moins d'un milliard d'euros, les syndicats en France risquant de s'opposer à toute restructuration d'envergure en cas de changement de propriétaire.

Deutsche Bank et Jefferies, les banques mandatées par Bristol-Myers, avaient dans un premier temps pris contact avec des groupes de produits de grande consommation comme Procter & Gamble et Reckitt Benckiser et de grands laboratoires comme Pfizer et Johnson & Johnson, ont dit les sources, mais on ignore s'ils se sont montrés intéressés par Upsa.

Bristol-Myers souhaite concentrer ses efforts sur les traitements avec ordonnance, notamment contre le cancer, dont les marges sont plus élevées.

(Avec Matthias Blamont à Paris; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

par Arno Schuetze, Pamela Barbaglia et Ben Martin