AMSTERDAM, 3 juin (Reuters) - Des fusions entre banques de différents pays européens présenteront un intérêt "limité" tant que l'union bancaire ne sera pas complètement achevée, a déclaré lundi le directeur général de la néerlandaise ING, à laquelle a été prêté un intérêt pour l'allemande Commerzbank .

"Les autorités nationales compétentes, en l'absence d'union bancaire, seront très soucieuses de protéger les capitaux dans leur pays et la liquidité dans leur pays", a dit Ralph Hamers à la presse en marge d'une conférence.

Il a refusé de s'exprimer sur l'intérêt éventuel d'ING pour Commerzbank, qui a abandonné le mois dernier l'examen d'un projet de fusion avec sa compatriote Deutsche Bank.

ING est la plus grande banque de détail au Benelux et la troisième en Allemagne, où elle ne dispose pas d'agences physiques mais propose des services en ligne sous le nom d'ING-DiBa.

Les patrons des grandes banques européennes ne partagent pas tous le même point de vue sur l'éventualité de mariages transfrontaliers, certains, tels Sergio Ermotti d'UBS, jugeant un mouvement de consolidation inévitable quand d'autres, comme Tidjane Thiam de Credit Suisse, considèrent qu'il ne s'agit pas de la meilleure manière de régler les problèmes liés à la faiblesse des taux d'intérêt.

Pour Ralph Hamers, "une consolidation transfrontalière n'aide pas à créer une efficacité du capital ni une efficacité de la liquidité" dans le cadre réglementaire actuel en Europe. (Toby Sterling Bertrand Boucey pour le service français)