Fondé en 1868, le groupe Tata comprend aujourd’hui plus de 90 sociétés dans le monde, dont 28 sont cotées en Bourse. Le groupe indien réalise un chiffre d’affaires annuel de 67 milliards de dollars, dont 57% proviennent de l’international. Le conglomérat prépare la succession de Ratan Tata, en poste depuis 1991. Une commission spéciale, composée de cinq membres, planche depuis plusieurs semaines sur ce virage délicat.

Car Tata est devenu un groupe multi diversifié sous le règne de Ratan Tata, qui n’a pas hésité à racheter des entreprises évoluant dans des secteurs aussi divers que variés. Tata a ainsi racheté le fabricant de thé Tetley Tea en 2000, le sidérurgiste Corus en 2007, les marques automobiles Jaguar et Land Rover en 2008, etc. Tata est également bien implanté dans les services informatiques, l’industrie et les télécoms.

Vers une direction partagée ?
Autant de secteurs qui rendent difficile le choix d’un seul homme pour fédérer un tel portefeuille. Plusieurs noms ont déjà été évoqués, comme Nuslia Wadia, président du groupe indien de textile Bombay Dying, ou Arun Sarin, ancien patron de Vodafone. De son côté, Ratan Tata vient de suggérer le nom de … Noel Tata, son beau-frère âgé de 53 ans. « C’est l’un des candidats que nous prenons en considération », a-t-il confié à CNN.

Le comité chargé de la succession de Ratan Tata pourrait également revoir l’organisation du groupe, nommant un responsable à la tête de chaque secteur d’activité. Ratan Tata souhaite que son successeur soit désigné avant la fin du premier semestre. Il l’accompagnera quelques mois pour assurer la transition, avant de quitter définitivement l’immense empire que sa famille et lui ont contribué à bâtir.